La Croix-rouge congolaise est en état d’alerte face à l’épidémie de la fièvre hémorragique d’Ebola qui s’est déclarée en Ouganda, à 30 km de la frontière de ce pays avec la province du Nord-Kivu, a révélé, mardi, le directeur du Département santé de l’organisation humanitaire, Dr Twahiru Yuma Taïdo.
Au cours d’un point de presse à Kinshasa, Dr Taïde a confirmé qu’aucun cas de la maladie n’a encore été enregistré en RD Congo, soulignant toutefois que des précautions sont prises par la Croix-rouge de la RDC pour éviter que la fièvre hémorragique d’Ebola entre en RD Congo.
« Pour ce faire, l’organisation a dépêché ses volontaires pour ceinturer la frontière avec l’Ouganda, a expliqué M. Twahiru Yuma, qui a ajouté que cette équipe a, en outre, pour mission de sensibiliser la population sur le danger que représente ce virus et sur les précautions à prendre afin de l’éviter.
Il a rappelé, à ce sujet, que le gouvernement congolais a pris la décision de fermer ses frontières avec l’Ouganda après la déclaration dans ce pays de virus d’Ebola, qui est différent des virus du Zaïre, du Soudan, du Restor et de la Côte d’Ivoire.
« Jusque-là, le virus du Zaïre était le plus virulent, a fait remarquer M. Twahiru Yuma, avant de signaler que c’est pour la seconde fois qu’une épidémie d’Ebola se déclare en Ouganda.
Il a, d’autre part, fait le point de la situation d’après Ebola dans l’aire de santé de Kampungu, située dans la province du Kasaï Occidental, où l’épidémie a sévi en septembre dernier, faisant officiellement 186 morts.
A ce sujet, le directeur du Département santé de la Croix-rouge du Congo a confirmé que son organisme y demeure encore, après le départ des humanitaires, en vue de réparer les séquelles car les biens qui appartenaient aux personnes décédées de suite de virus avaient été détruits.
La Croix-rouge de la RD Congo est, dès lors, passée à la première phase. Il s’agit du soutien psychosocial des sinistrés qui consiste à distribuer 150.000 familles répertoriées et enregistrées de couvertures, de bâches, de matelas, de kits de cuisine et d’habits.
Quand à la deuxième phase, elle portera sur le développement des microprojets, selon le choix et les besoins des sinistrés. Enfin, la troisième phase, c’est celle de développement, prévoit le forage des puits et l’aménagement d’installations sanitaires dans cette contrée.