La province du Cap souffre de la crise dans le secteur des fruits


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Drapeau de l'Afrique du Sud
Drapeau de l'Afrique du Sud

Beaucoup de producteurs sud-africains de pommes, d’oranges et de raisin de table pourraient être acculés à la faillite dans les prochaines années. La dérégulation et les changements de mode sont accusées.

La moitié des producteurs d’agrumes insolvables dans cinq ans, des raisins produits à 21 rands le cageot et vendus 12 rands : les chiffres de la production de fruits dans la province du Cap sont alarmants, mais les raisons profondes de la crise le sont plus encore. Après des années de marasme, l’Afrique du Sud est en train de voir vaciller une activité donnant du travail à plus de 180 000 personnes, et qui est la ressource principale de dizaines de petites villes dans le sud-ouest du pays.

Selon l’économiste Chris Ferrandi interrogé par le journal local The Independent, les raisons de la crise sont aussi nombreuses que difficiles à maîtriser. Première accusée, la déréglementation du marché de l’exportation a entraîné à la baisse les prix payés aux producteurs. Une cinquantaine d’entreprises se battent désormais pour survivre sur un marché détenu auparavant par la seule marque Cape. Fait aggravant : les acheteurs commencent à se serrer les coudes, quand les producteurs – vendeurs sont de moins en moins organisés.

Restructuration

La mode joue aussi son rôle dans la crise que rencontrent les oranges, les raisins de table et autres pommes de la province du Cap. Concernant ce dernier fruit, les fermiers ont tardé à investir dans de nouveaux semis. Ils continuent à produire une majorité de pommes golden et granny smith, alors que les consommateurs aiment de plus en plus les variétés bicolores comme la pink lady, la royal gala ou la braeburn.

Le marché intérieur sud-africain, lui aussi, se fait plus exigeant pour les producteurs locaux. Les fruits exotiques, comme la fraise par exemple, sont beaucoup plus accessibles qu’autrefois financièrement et plus à la mode que les fruits traditionnellement connus.

La faillite, il y a trois semaines, de l’un des producteurs les plus connus dans le métier a servi d’alerte générale pour les producteurs. Beaucoup, toutefois, pensent qu’il est trop tard pour éviter au secteur une restructuration douloureuse.

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