Présidente de l’association Représentatif des Biculturels Francophones et Francophiles (CIRBFF) et à la tête d’une entreprise de conseil en relations publiques et internationales, Mireille Mouéllé, originaire du Cameroun et basée en région parisienne, fait partie des figures incontournables de la Diaspora en France. Son objectif, construire des ponts entre l’Afrique et l’international.
Œuvrer dans l’ombre pour contribuer à l’essor de la culture africaine et de la Diaspora, tel est l’objectif que s’est fixé Mireille Mouéllé. Originaire du Cameroun, celle qui née dans le 10ème Arrondissement de Paris, avant de vivre durant son enfance dans un quartier populaire et cosmopolite, à Clichy-sous-Bois, une commune de Seine Saint-Denis, a eu un parcours sans faute. Après un cursus scientifique, elle mène des études en commerce international. Une filière qui lui ouvre de multiples portes, la poussant à créer sa propre entreprise de conseil en Relations publiques et internationales ou encore à intégrer le parti Les Républicains, dont elle sera membre jusqu’en 2017. Mireille aime le rappeler, si elle en est là, c’est parce qu’elle a évolué dans une famille très harmonieuse, dans un cadre de vie où l’éducation était primordiale. Son père est décédé très jeune, laissant sa mère veuve, qui a dû l’élever seule avec ses frères et sœurs, la forge et la pousse à toujours donner le meilleur d’elle-même. Aujourd’hui, elle veut faire bénéficier son expérience à l’Afrique et contribuer à son essor sur la scène internationale.
Entretien
Pouvez-vous revenir sur votre parcours et sur la manière dont s’est déroulée votre enfance en banlieue parisienne ?
J’ai eu une enfance heureuse, celle d’une enfant espiègle, au caractère bien trempé, pourvue d’ambition affichée, dotée d’une autorité naturelle, parée d’une forte personnalité, discrète de trait de caractère. J’ai vécu dans une famille très harmonieuse, un cadre de vie où n’existait aucun séparatisme, d’aucune sorte, ou de forme d’iniquité dans l’éducation reçue de mes parents et la Nation. Mon père est décédé très jeune. Ma maman, cette amazone dont je suis trop fière, a éduqué et élevé toute ma fratrie avec mon autre papa de cœur, face à l’adversité de la vie. Des parents que je préserve avec grands soins, car ils sont le commencement de ma graine qui s’est développée en puissance. Comme disait Abraham Lincoln, «Tout ce que je suis, tout ce que j’aspire à devenir, je le dois à ma mère, mon ange».
Vous êtes à la tête de votre propre entreprise, pouvez-vous nous la présenter concrètement et nous expliquer vos différentes missions à travers votre enseigne ?
Mon Cabinet de Conseils est spécialisé en relations publiques et relations institutionnelles, un travail de discrétion où pour être introduit, il faut avoir la confiance de vos pairs et de très hautes personnalités, vous devez apporter la preuve de votre bonne moralité et de bonnes mœurs. Où certains se portent garants, faire état de votre efficience par vos travaux et engagements au titre de l’intérêt général et objectifs factuels fixés. Faire preuve de votre loyauté, en résumé être une citoyenne «juste» avec de la droiture, un mot moins usité qu’il en paraîtrait ancien. Je suis une femme reconnue comme géopolitique et géostratège que j’assume avec rectitude et justesse. Par mes facultés de gestion d’interculturalité et d’interopérabilité, je suis à l’aise sur les cinq continents où je suis introduite. Un autre segment de mon métier de terrain, c’est celui d’être Disciples ESCOFFIER dont le serment est «Je fais le serment de transmettre, de servir et d’honorer la cuisine, sa culture et son évolution permanente». Je fais le choix en tant que consultante en Arts culinaires- Arts de la table- Hospitalité, d’aider les acteurs de toute cette chaîne de valeurs dans le cadre des ODD (Objectifs de Développement Durable) de l’agenda 2030 des Nations Unies et l’agenda 2063 de l’Union Africaine.
Quel est concrètement votre rôle dans la promotion de l’art culinaire à l’international ?
Cela implique le suivi de l’évolution alimentaire, la réduction par la valorisation des déchets alimentaires et résidus de la première étape de transformation de produits issus de l’agriculture. Un vaste programme qui inclut la professionnalisation de l’activité, l’employabilité et la rentabilité, l’étude des modes culturels alimentaires par la conservation des modèles de nos grand-mères, la santé, le foncier successoral, l’éducation, l’anthropologie alimentaire (à échelle minime). Le réassortiment fusion entre les produits d’antan et l’innovation culinaire. L’agri-sciences connectée. Je travaille également dans le secteur de Partenariat Privé Public et l’entrepreneuriat des indépendants/ professions libérales, tous domaines confondus, selon le projet qui m’est confié. La société civile ne comprend pas que lorsque vous êtes dans la sphère publique, quel qu’en soit le niveau ou sujet, le temps est une notion, car créé par l’homme et non la nature. Ce phénomène n’a pas la même durée dimensionnelle qui, à un certain moment, est traduite chez certains en une circonstance subjective. L’aspect émotionnel est un facteur qu’il faut appréhender avec beaucoup de déférence lorsque vous êtes dirigeant d’une autre forme de capital. Mes missions sont de faire de la mise en relation, d’être Conseillère politique au sens étymologique, commerciale et d’Influences, de trouver tous types de fonds ou investissements utiles au budget du projet. Tout ceci fait appel à la maîtrise des éléments de langage, une connaissance précise et un accès très caractérisé aux différentes sphères. Une adaptabilité à pouvoir opérer dans le concert des nations, et autres types d’institutions de façon discrétionnaire.
Vous travaillez aussi souvent avec les pays asiatiques. Quel est votre rapport avec ces pays?
Mon rapport avec les pays asiatiques est excellent. Il peut être entendu que quelqu’un exprime qu’il ne m’apprécie pas, c’est son avis unilatéral, mais nulle part j’ai d’ennemi. La communauté asiatique dans son grand ensemble m’est très proche, j’aime leur art de vivre ancestral, par exemple. Je dis que nous sommes frères, ce qui est d’autant plus exact sur l’aspect géologique et culturel familier.
Pouvez-vous nous présenter votre association, en faveur de la Diaspora? Comment est-elle née? Quel est son concept ? Ses objectifs ? Ses différentes missions et activités ?
Notre slogan au Conseil International Représentatif des Biculturels Francophones et Francophiles est le catalyseur des talents d’excellence biculturels francophones et francophiles dans les cinq continents. Cette organisation unique dans le monde, par sa forme et son fond, conserve son caractère économique, socio-culturel comme étant l’une de ses missions premières : celle d’entretenir le patrimoine civilisationnel immatériel directement par sa population concernée. Nous sommes un appui à la bonne gouvernance des États, des institutions, de la société civile, pour toutes formes de projets cadres en phase avec notre code déontologique et statuts principaux. La vision d’une meilleure croissance sociale exponentielle partagée, c’est en cela que nous mettons nos talents pluridisciplinaires à profit, dans tous les domaines d’expertise, à partir de notre programme « vertical » d’élargissement financier, nous sommes capables de répondre aux exigences multiples, même en milieu hostile, sur des marchés coercitifs. Notre contenu éditorial est à l’image de notre logo : le bleu de noix de cola à cinq branches qui représentent les cinq continents qui nous caractérisent. Comme dit le dicton : «Celui qui ne sait pas, peut apprendre». La noix de cola dans son symbole étymologique est la marque de la connaissance, de l’éducation permanente de l’apprenti que nous resterons toute notre vie, l’affluence voire l’abondance des savoirs-maîtres, la plénitude d’un monde d’unité.
Quel regard portez-vous sur la Diaspora africaine aujourd’hui qui n’hésite plus à investir des sommes colossales sur le continent ?
Les Africains n’ont pas été emmenés en France sous le contingent « immigration ». Tirailleurs « Africains », un mot constitué de deux parties : le verbe tirer et le mot ailleurs. Ces hommes, maris, pères, chefs coutumiers, travailleurs que l’on a « TIRÉ AILLEURS » de leurs terres, de leur continent, sont la clé de voûte humaine de la « France Libre », en cela, il faut aller consulter les archives diplomatiques et militaires accessibles au grand public. Les immigrés sont les communautés européennes d’Italie, du Portugal, de Grèce, de Pologne qui fuyaient les guerres et l’extrémisme chez eux. La première victime d’une guerre, c’est la vérité ! Certains ont voulu enterrer l’Afrique de l’unité, sans se rendre compte que c’est une graine. Quel est le cycle de vie d’une graine si ce n’est d’être semée, c’est-à-dire mise sous terre où, dans le noir, elle va éclore puis essaimer.
Vous parlez souvent de la Diaspora comme étant la « sixième région d’Afrique ». Que représente cette sixième région pour vous ?
La Diaspora africaine, qui est la sixième région d’Afrique constitue la communauté la plus conscientisée, qui ne s’attarde pas sur les commémorations historiques qui ne sont pas de leur temps. Leur valeur et référencement quotidiens sont d’être le segment de l’émergence de l’Afrique par les IDE (Investissements Directs Étrangers) que l’on appelle plus communément les transferts d’argent. Dans le mode de calcul, les frais de gestion et d’opérations ne sont pas pris en compte par les institutions financières et macro-économiques. Leurs autres priorités sont leur retour au pays, alors qu’ils sont nés en dehors du continent, d’où l’appropriation subconsciente de son autre culture plurimillénaire : l’installation dans leur futur environnement de vie personnelle et professionnelle. Ce qui conduit à une fuite de cerveaux, à avoir la ferme intention de perpétuer la lignée sur les terres de ses ancêtres, d’apprivoiser son africanité, de constituer les modèles de demain avec courage et témérité. C’est une communauté d’Intelligence Artificielle qui dispose de tout sur le continent africain, ce que la nature a créé sur notre planète, ce qui a été par l’être humain, ce qui provient de l’immatériel et de la spiritualité, c’est bien pour cela que c’est le berceau de l’humanité. La sixième région d’Afrique a son propre drapeau. En cette approche du XXIème siècle, elle existe réellement, et encore plus grâce à l’initiative de monsieur John Ayité Dossavi, le Président-Fondateur du RAPEC (Réseau Africain de Promoteurs et Entrepreneurs de la Culture Africaine et de la JMCA (Journée Mondiale de la Culture Africaine).
En quoi consiste concrètement la Journée Mondiale de la Culture Africaine ?
Cette journée permet d’honorer, chaque année, les Afro-descendants et de promouvoir la culture africaine. Successivement depuis 2019, au plus fort de la consolidation, les 193 États membres de notre planète ont adopté deux résolutions : la première au siège de l’UNESCO en 2019, suivie de celle au siège des Nations Unies en 2020, décrétant le 24 janvier comme étant la Journée Mondiale de la Culture Africaine et Afro-descendants dans le monde entier. En 2019, l’Union Européenne avait voté une résolution contre toute forme de discrimination à l’égard de la communauté africaine et afro-descendante sur tout l’espace de l’Union Européenne. Les Africains et Afro-descendants de l’Afrique, des Caraïbes, de l’Amérique Latine ne doivent pas s’installer dans la posture ancienne des manquements ou failles du passé qui ne sont pas des facteurs de transmission génétiques de progression et n’appartiennent pas à leur siècle ou génération.