Les entreprises éditrices des journaux on line bénéficieront au Cameroun d’une aide publique. Un arrêté du ministre camerounais de la Communication, Jacques Fame Ndongo, relatif à l’accès au bénéfice de l’aide publique à la communication en dévoile les grandes lignes.
L’arrêté ministériel du 23 septembre 2002 instituant au Cameroun l’aide à la Communication privée marque une révolution dans l’histoire des médias de ce pays. Au-delà de son caractère pérenne et statutaire, cette aide est inscrite au cours de chaque exercice budgétaire. Pour la première fois, les entreprises cybernétiques sont de la partie.
Marginalisée par la profession, handicapée par sa faible rentabilité, la presse on line ne doit sa survie qu’à l’obstination de quelques mécènes au Cameroun. Plus que les autres médias, elle avait besoin de l’aide. L’acte ministériel du mois dernier a le mérite de faire d’une pierre deux coups. Elle permet la reconnaissance officielle de la presse en ligne comme média et accorde une substantielle aide à l’amélioration de la qualité du contenu.
Une aide financière
Pour bénéficier de la manne du ministère de la communication, les entreprises cybernétiques camerounaises doivent cependant montrer patte blanche. La première étape est la constitution d’un dossier avec une douzaine des pièces.
Ensuite, le dossier constitué est soumis à une Commission, qui émettra un avis. S’il est favorable, l’aide est accordée. Il s’agit d’une subvention à l’acquisition du matériel professionnel, de l’aide financière à la production intégrée des contenus numériques et à la production d’une information de qualité (contribution aux frais d’agence et à la documentation en ligne), d’une participation aux frais connexes inhérents au travail journalistique (télécommunications, transports, hébergement), à l’allocation financière pour la couverture des grands événements nationaux, à la contribution à la prise en charge de la participation aux grands événements internationaux, au renforcement des capacités professionnelles en ressources (stages de recyclage et de perfectionnement, participation aux colloques et séminaires nationaux).
L’arrêté ministériel ne précise cependant pas qui sont ces grands manitous (la commission), qui auront l’immense responsabilité d’attribuer, ou pas, l’aide à la presse.