Catherine Samba Panza, la Présidente de Centrafrique, a indiqué vouloir que l’intervention française se prolonge dans son pays jusqu’en février 2015. Elle en a fait l’annonce lors d’une rencontre avec une délégation de dix parlementaires français à Bangui, ce lundi 17 février.
« La Présidente de transition nous a dit qu’il faut qu’ils (les soldats français) restent jusqu’aux élections, c’est-à-dire début 2015 », explique la présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, Elisabeth Guigou, à la tête des parlementaires français en visite en Centrafrique.
Cette visite intervient alors que l’Assemblée nationale française, chambre basse du Parlement, doit se prononcer le 25 février prochain sur la prolongation de l’opération Sangaris après le début du mois d’avril. La position d’Elisabeth Guigou, membre du parti socialiste au pouvoir, est claire. « Il y a des demandes fortes, pour que les soldats français restent beaucoup plus longtemps. La Présidente nous a dit « jusqu’à la fin de la période de transition » (…). Moi je voterai la prolongation de la mission ».
Ce souhait de la Présidente centrafricaine est en phase avec les propos du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, qui a déclaré samedi que l’opération française serait « plus longue que prévu », alors que Paris a décidé ce vendredi 14 février, à la demande de l’ONU, d’envoyer 400 soldats supplémentaires, portant à 2 000 hommes le contingent français.