La politique exemplaire de Brazzaville dans la la lutte environnementale et la promotion d’une diplomatie « verte »


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Bassin du Congo
Bassin du Congo

Le Congo Brazzaville a intensifié ses efforts de préservation de l’environnement, en mettant un accent particulier sur la protection et la gestion durable de son écosystème. Le bassin du Congo, souvent qualifié de « deuxième poumon de la planète » après l’Amazonie, représente une ressource naturelle d’une importance cruciale, tant pour la biodiversité mondiale que pour la lutte contre le changement climatique. Cette préservation qui se poursuit depuis plus de 40 ans a permis, ces dernières années, le développement réussi d’une diplomatie environnementale. 

Des politiques environnementales renforcées

La politique de préservation de l’environnement au Congo date de plusieurs décennies. En effet, le combat pour la protection de l’environnement et du bassin du Congo est une cause nationale que le président Denis Sassou Nguesso porte depuis plus de 40 ans. Dès 1981, il institue la journée de l’arbre. Cet engagement sans faille ne s’est jamais démenti.

Journée de l'arbre au Congo
Journée de l’arbre au Congo

Cette politique s’est poursuivie dans le temps et en 2003, une initiative a été mise en place pour préserver les forêts. Le Congo avait alors lancé un programme de création de forêts privées impliquant la population, les ONG et les opérateurs privés. En 2018, le pays a adopté un Plan National de Développement (PND) qui inclut des objectifs ambitieux en matière de préservation de l’environnement. Ce plan vise à promouvoir une gestion durable des forêts et des terres, ainsi qu’à réduire les émissions de gaz à effet de serre

Aujourd’hui, sous la direction de Arlette Soudan-Nonault , ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, le gouvernement du Congo Brazzaville poursuit ses actions avec plusieurs initiatives ambitieuses pour renforcer la conservation de ses ressources naturelles..

Une des initiatives phares est la création de nouvelles aires protégées. Le Parc National de Ntokou-Pikounda, par exemple, couvre une superficie de 4 572 km² et abrite une biodiversité riche, incluant des espèces emblématiques comme les gorilles des plaines et les éléphants de forêt. Cette aire protégée joue un rôle essentiel dans la conservation des écosystèmes forestiers et la protection des espèces menacées.

Projets de reboisement et de restauration des forêts

Les trois bassins
Les trois bassins

Le Congo Brazzaville a également lancé des projets de reboisement et de restauration des forêts dégradées. En collaboration avec des partenaires internationaux, tels que l’Agence Française de Développement (AFD) et la Banque Mondiale, le pays s’efforce de restaurer des milliers d’hectares de forêt. Ces initiatives visent non seulement à augmenter la couverture forestière, mais aussi à améliorer la résilience des communautés locales face aux changements climatiques. À ce poste, la ministre Arlette Soudan-Nonault joue un rôle crucial dans la politique environnementale du pays et dans la valorisation du Bassin du Congo.

Le projet REDD+ (Réduction des Émissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts), soutenu par les Nations Unies, est un autre exemple significatif. Ce programme encourage la conservation des forêts en offrant des incitations économiques aux communautés locales pour qu’elles adoptent des pratiques durables et réduisent la déforestation. L’ensemble des actions internationales bénéficient d’un soutien total du président Denis Sassou Nguesso et de sa Conseillère spéciale Françoise Joly pour que le Congo soit le chef de file des pays africains sur les sujets environnementaux.

Le Sommet des trois bassins et l’ouverture des partenariats internationaux

Cette diplomatie verte, grâce à laquelle la voie du Congo est portée plus haut et plus loin, a été très active dans les dernières années avec notamment le succès du sommet des trois bassins en octobre 2023. Cet événement, initié par le Président congolais Denis Sassou N’Guesso, et organisé par la ministre de l’environnement Arlette Soudan-Nonault et par Françoise Joly, a réunit les dirigeants des pays des bassins de l’Amazonie, du Congo et de la région Bornéo-Mékong en Asie, pour former une coalition mondiale. Ainsi, de nouvelles relations géopolitiques ont bénéficié de cette diplomatie verte avec notamment le Brésil et les pays de l’Asie du Sud Est.

Des partenariats stratégiques en Asie Centrale ont également éclos de cet engagement international du Congo. Globalement, c’est une véritable économie verte centrée sur la valorisation du patrimoine naturel du pays qui s’est développée en appliquant des approches de remplacement avec la plantation d’arbres pour compenser l’impact de l’industrie forestière. Ainsi, le Congo, sous la direction de Sassou N’Guesso, a fait des progrès significatifs dans la protection de l’environnement, réduisant la déforestation de 50% et augmentant la production d’énergie renouvelable.

Le sommet  des trois bassins a permis de renforcer la coopération internationale, de développer des solutions innovantes contre la déforestation et de mobiliser des financements pour la conservation des forêts tropicales.

Engagement des communautés locales

La participation des communautés locales est un élément clé des efforts de préservation environnementale au Congo Brazzaville. Des programmes d’éducation et de sensibilisation sont mis en place pour informer les populations sur l’importance de la conservation des forêts et de la biodiversité. En outre, des projets de développement durable, tels que l’agroforesterie et l’écotourisme, sont encouragés pour fournir des sources de revenus alternatives aux activités destructrices comme l’exploitation illégale du bois.

Les femmes jouent un rôle particulièrement important dans ces initiatives. Des programmes de formation et de soutien sont destinés à renforcer leur participation active dans la gestion des ressources naturelles et à promouvoir leur autonomisation économique à travers des activités durables.

Partenariats internationaux et financement

La préservation de l’environnement au Congo Brazzaville bénéficie également de solides partenariats internationaux gérés par Françoise Joly, conseillère du Président de la République du Congo à la stratégie internationale. Le pays a signé un accord avec l’Initiative pour la Forêt de l’Afrique Centrale (CAFI), garantissant un financement de 65 millions de dollars pour soutenir la gestion durable des forêts. Ces fonds sont destinés à des projets visant à réduire la déforestation, à améliorer la gouvernance forestière et à promouvoir des pratiques agricoles durables.

Par ailleurs, le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM) a alloué des ressources importantes pour soutenir les initiatives de conservation au Congo Brazzaville. Ces financements permettent de renforcer les capacités institutionnelles, de surveiller les écosystèmes forestiers et de mettre en œuvre des projets innovants de conservation.

La Conférence internationale d’afforestation et de reboisement 2024

L’engagement du Congo Brazzaville pour la préservation de l’environnement se poursuit activement. Du 2 au 5 juillet 2024, denier la capitale congolaise a accueilli la Conférence internationale d’afforestation et de reboisement (CIAR), marquant le lancement de la Décennie mondiale d’afforestation et de reboisement. Cette initiative, proposée par le Président Denis Sassou N’Guesso lors de la COP 27 en Égypte en novembre 2022, témoigne de la continuité de l’engagement congolais sur la scène internationale.

Dans le cadre de cet événement majeur, des actions concrètes ont déjà été entreprises telles que :

Plantation massive à Bambou-Mingali : À environ 60 km au nord de Brazzaville, des milliers de plants d’acacias ont été mis en terre. Cette espèce a été choisie pour sa capacité à enrichir et fertiliser le sol, contribuant ainsi à améliorer la production agricole locale.

Implication du secteur privé : Le 11 mai 2024, la Banque postale du Congo (BPC) a participé à l’opération « Un agent, une action verte », plantant 11 000 pieds d’acacias sur 10 hectares. Cette initiative démontre l’engagement du secteur privé dans les efforts de reboisement.

Efforts continus : Deux jours avant la conférence, le Programme national d’afforestation et reboisement (PRONAR) a planté 50 000 plants d’acacias supplémentaires à Bambou-Mingali.

L’engagement personnel du président Denis Sassou Nguesso

Ces actions concrètes, associées à la tenue de la CIAR, illustrent la volonté du Congo Brazzaville de jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre la déforestation et le changement climatique en Afrique et dans le monde. Elles s’inscrivent dans la continuité des efforts déployés depuis plusieurs décennies et renforcent la position du pays comme acteur majeur de la diplomatie environnementale.

Denis Sassou N'Guesso plantant un arbre
Denis Sassou N’Guesso plantant un arbre

Le président Denis Sassou Nguesso a largement contribué à la sensibilisation et à la mobilisation internationale autour des questions environnementales en publiant plusieurs livres sur l’environnement. Ces ouvrages soulignent l’importance de la préservation des écosystèmes et présentent les actions entreprises par le Congo Brazzaville pour protéger son patrimoine naturel. Cela montre que l’engagement du pays est sans doute le plus ancien et constant d’Afrique.

Masque Africamaat
Kofi Ndale, un nom qui évoque la richesse des traditions africaines. Spécialiste de l'histoire et l'économie de l'Afrique sub-saharienne
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