L’auteur-compositeur-interprète et rappeur congolais Gandhi Djuna, plus connu sous le nom de Gims, a déclenché une vive polémique, en appelant à ne pas fêter le nouvel An. « Les frères, nous on ne fête pas ça, ça ne fait pas partie de nos convictions », a lancé celui qui se faisait appeler Maître Gims.
Gandhi Djuna alias Gims a lancé la polémique en ce début d’année 2022. Dans une vidéo publiée le week-end dernier, en marge de la nouvelle année, le chanteur, converti à l’islam en 2005, a lancé un appel allant dans le sens de ne pas célébrer le nouvel An. « Les frères, nous on ne fête pas ça, ça ne fait pas partie de nos convictions… Venez, on se concentre sur nos trucs à nous », a lancé l’auteur-compositeur-interprète et rappeur congolais.
Une sortie qui a déclenché une vive polémique. En effet, invitée mardi de l’émission « C à vous » sur France 5, la candidate LR à la Présidentielle Valérie Pécresse a dit toute sa déception face à la sortie du chanteur. « Ces propos, c’est tout ce que je combats. C’est du communautarisme, c’est nier nos fêtes calendaires, c’est se replier sur une communauté religieuse… J’ai été déçue parce que jamais je n’avais entendu Gims communautariser son discours », a-t-elle déploré.
« Il m’a dit qu’il était désolé, qu’il ne voulait pas blesser et qu’il allait souhaiter bonne année à tout le monde… Mais pour moi, c’est un discours séparatiste et je ne peux pas faire autrement que de le condamner et de le lui dire en face », a poursuivi Valérie Pécresse. Il n’y a pas que les politiques qui se disent choqués par les propos de Gim. Même les religieux sont outrés face à de tels propos tenus par le musicien congolais.
Grand imam de la mosquée de Bordeaux, le Franco-Marocain Tareq Oubrou a réagi à cette sortie de Gims. « Qu’il laisse le droit canonique et la théologie à ceux qui sont compétents… De tout temps, l’islam a su intégrer les codes culturels de politesse du vivre ensemble… Franchement, on est là en train de commenter le ridicule… Monsieur Gims a le droit de ne pas aimer qu’on lui souhaite bonne année, c’est son droit. Mais de là à engager tous les musulmans et l’islam, ça, c’est une autre affaire » déplore-t-il.
« Le temps appartient à Dieu, que le calendrier soit grégorien ou hégirien… Tant qu’on souhaite une bonne vie, une bonne année, une bonne journée, ça relève fondamentalement d’une éthique élémentaire universelle que l’islam approuve et confirme », recadre l’imam.