La photo africaine est NETte


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Africultures, mensuel culturel africain lance une photothèque sur son site. La revue répond à une forte demande en vendant les photographies de personnalités du monde artistique africain. Interview d’un rédacteur en chef ambitieux.

Une démarche de professionnalisation.  » Africultures n’a pas d’ambition humanitaire ni commerciale « , sourit Olivier Barlet, rédacteur en chef. La revue culturelle africaine lance une photothèque en octobre 2001 sur Internet. L’agence de photographies expose en ligne les oeuvres des artistes, et met en vente des photographies autour de la culture africaine. Elle cherche actuellement des partenariats avec les photographes africains.

Afrik.com : Quel est le but de cette photothèque ?

Olivier Barlet : Cette photothèque est une démarche de professionnalisation et non une perspective humanitaire ou commerciale. Cette agence permet de ne pas envoyer des photographes sur place alors qu’il y en a des compétents là bas. Nous voulons établir un partenariat pour que le photographe se regroupe avec d’autres et pourquoi pas qu’ils puissent former une association. Ils se réapproprieront l’outil au fur et à mesure du développement technologique.

Afrik.com : Comment intervenez-vous ?

Olivier Barlet : Nous, nous restons une offre mondiale sur Internet. Les photographes enthousiastes sont prêts à se faire connaître et à vendre certaines photos d’écrivains, d’artistes et de cinéastes. Nous mettons en place une vitrine ou plus exactement une exposition en ligne pour que l’artiste puisse être repéré et pour que les médias, intéressés par des reportages photos puissent le contacter. Evidemment, l’internaute amateur et les journaux peuvent acheter leurs oeuvres.

Afrik.com : Pourquoi créer une agence de photographie ?

Olivier Barlet : Nous lançons cette photothèque pour répondre à une forte demande de visuels de personnalités dans le monde culturel. Cette initiative fait partie d’une des activités mise en place pour dynamiser Africultures.

Afrik.com : Quelle est la ligne éditoriale d’Africultures ?

Olivier Barlet : La revue mensuelle tirée à deux mille exemplaire et le site visité par mille cinq cents internautes au quotidien traitent de la musique, du cinéma, de la littérature, du théâtre, de la danse et des arts plastiques. Dans la rédaction, je privilégie les journalistes africains parce qu’on leur a trop longtemps piqué la parole. Je veux déconstruire les représentations encore présentes dans la tête de tout ancien colonisateur et de tout ancien colonisé. Africultures a une fonction collective et engagée.

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