Critique d’une mentalité devenue source d’inertie.
Lorsque dans un colloque ou séminaire international, il est question de pauvreté, immanquablement les regards sont tournés vers le continent africain, « référence » par excellence en la matière. Oui, l’Afrique est bel et bien cet « étalon » absolu de la pauvreté puisque c’est l’endroit de la planète où des millions de populations meurent de faim et de soif à portée des fleuves et de riches terres arables. Quel paradoxe ! C’est toujours en Afrique que l’on trouve des populations ayant quitté, délibérément pour certaines, les terres fertiles de leurs villages pour une vie de sans domicile fixe dans les agglomérations urbaines. Mais alors pourquoi l’Afrique est-elle toujours présentée sous le visage hideux du continent le plus pauvre au monde alors qu’elle regorge de matières premières servant à la fabrication de la quasi-totalité des produits manufacturés et industriels, des terres les plus fertiles et de la population la plus jeune au monde ?
Les visages de la pauvreté
La pauvreté en tant de phénomène social, est un mal diffus et insidieux auquel sont confrontées toutes les sociétés modernes. Aucun pays n’échappe à ses conséquences mais les réponses à y apportées déterminent plus ou moins l’impact de la pauvreté dans le corps social et économique.
En Afrique, la pauvreté a connu ou connait trois visages qui permettent de la définir. Visage religieux dans lequel le pauvre est l’incarnation de Dieu et où l’homme est invité à se dépouiller de toute possession matérielle pour expérimenter la relation avec le divin. Un visage politique dans lequel le pauvre est plutôt la victime d’un système d’exploitation économique et enfin un visage moral où le pauvre est responsable et coupable de sa propre situation.
Ces trois facettes de la pauvreté sont si durablement implantées sur le continent qu’elles en arrivent à façonner la mentalité de sa population.
Avons-nous la mentalité de la pauvreté ?
Quelque soit l’angle sous lequel l’on analyse la pauvreté, il n’est plus à démontrer que presque la quasi-totalité de la jeunesse du continent est oisive en dépit de l’immensité des richesses qui s’y trouvent. Mais pourquoi malgré les campagnes de promotion de l’entreprenariat, malgré les financements étatiques et internationaux, malgré nos efforts et volontés, n’arrivons-nous toujours pas à trouver notre compte sur le continent africain ? La réponse à ces questions peut être construite à plusieurs niveaux.
L’africain n’a pas suffisamment appris ou intégré l’amour de soi et à fortiori l’amour de son semblable. Cette insuffisance ou ce déficit d’amour propre induit en lui un rejet de son identité, de sa culture, de tout ce qui se rapporte à lui et une incapacité à se définir lui-même. Cette posture d’auto-négation le fragilise en le rendant « perméable à tous les vents du monde ». Il est alors ainsi marqué du sceau d’un destin incertain dans une société où l’avenir est de plus en plus étroit dans les couloirs obscurs des quelques libertés obtenues de haute lutte. L’horizon de développement de l’africain s’en trouve ainsi irrémédiablement éloigné emportant avec lui ses maigres espoirs d’une vie décente.
L’absence d’une bonne FOI (Formation Orientation Information) est l’un des leviers d’ancrage de la pauvreté sur le continent. Laquelle absence se traduit concrètement par le manque d’argent auquel l’africain est quotidiennement confronté. D’où parfois l’impossibilité pour ce dernier d’accéder à des services tels que l’éducation, la santé, les marchés, les transports, la culture, etc…
Il faut donc une prise de conscience collective des citoyens qui encourage la recherche des solutions aux problèmes des populations pour juguler le phénomène de pauvreté. Ce dernier devient donc ainsi plus mental qu’institutionnel ou structurel et ne peut se résoudre que dans ce champ c’est-à-dire celui de la pensée pure. La jeunesse africaine aujourd’hui très malade a besoin de la vraie FOI (Formation, Orientation, Information) pour trouver une place dans ce monde. Certes elle doit se lancer dans l’entrepreneuriat. Il est fort aisé de dire que sans une formation stratégique et innovatrice, celle-ci continuera d’aller d’échecs en échecs.
C’est pourquoi que nous au CLUB AFRIQUE VISION, avec l4 IPEAI (institut panafricain de l’entreprenariat, des affaires et de l’industrie) organisons une formation en entrepreneuriat stratégique et innovant à Douala et Yaoundé chaque mois. Formation au cours de laquelle nous présentons plus de 50 idées d’affaires à saisir au Cameroun mais aussi enseignons les secrets de l’intelligence économique. Vous pouvez participer à la prochaine formation à douala du 04 au 15 juin 2018. Appel/WhatsApp au 653 29 12 48 pour plus d’informations.
Epilogue
L’Afrique doit certes sortir de la pauvreté mais la question n’est pas technique comme on veut nous faire croire. La solution réside dans la capacité de ce peuple à se libérer des chaines mentales qui détruisent toute capacité de réflexion et crispe la pensée. Si nous voulons devenir l’un des rares jeunes ayant compris les pièges de notre société, il faut juste rejoindre le CLUB AFRIQUE VISION pour un travail d’équipe qui aboutira à la construction d’un empire jeune. Assistez à une de nos formations et vous sortirez autrement.
FOTSING NZODJOU, Ecrivain, entrepreneur, homme de culture et coordonnateur du CLUB AFRIQUE VISION.
Aucune vérité n’est supérieure à celle sortie des sous-bois sacrés de nepeh mem’bi’i à Balatsit, Bamendjou.