Le nouveau prodige de la natation sénégalaise s’appelle Malick Fall. Du haut de ses 17 ans, il est déjà détenteur de cinq records nationaux. Médaillé d’or et d’argent aux derniers jeux islamiques à Téhéran, sa marge de progression est encore énorme.
Malgré ses dix-sept printemps, le jeune nageur Malick Fall est le nouvel ogre des bassins sénégalais. Avec déjà cinq records nationaux à son actif, engrangés dans la seule année 2001, il fait figure de nouveau prodige de la natation sénégalaise. Il n’a pas fait mentir sa réputation aux derniers Jeux islamiques de Téhéran en janvier dernier en remportant la médaille d’or du 100 mètres brasse, sa nage de prédilection.
S’il a fait résonner l’hymne national en foulant en Iran la première marche du podium du 100 mètres brasse, grâce à un chrono de 1’15’100, Malick est aussi reparti avec une médaille d’argent sur 200 mètres brasse, gagnée deux jours plus tôt dans les lignes d’eau perses.
Cinq records en un an
Déjà remarqué par les spécialistes mondiaux aux Jeux Olympiques de Sydney en 2000, Malik qui n’avait alors que quinze ans continue son irrésistible ascension. Sa boulimie de victoires lui fait dépasser et battre ses propres records ou ceux de ses pairs. Tokyo 2001, les championnats du monde. Loin des intouchables ténors australiens, américains ou russes, il fait ses courses. Et même mieux. Il établit deux nouveaux records nationaux en 200 mètres brasse et en 200 mètres nage libre.
Berlin, Stockholm, Paris, il a également écumé, l’année dernière, les bassins européens à l’occasion de grands meeting internationaux. Encore une fois, il ne fait pas le déplacement pour rien. Il ramène dans son escarcelle pas moins de records nationaux. Records qu’il ne se lasse pas de collectionner. 50 mètres nage libre (24 »63), 50 brasse (29’72), 200 brasse (2’20 »64), 100 papillon (1’02 »25), 100 quatre nages (1’00 »36).
Où s’arrêtera-t-il ? Pour l’heure il ne joue pas encore dans la cour des grands, mais il s’en rapproche chaque jour d’avantage. La fédération sénégalaise de natation (FSNS) a tenu à ce qu’il reste quelque temps en France pour se frotter au gratin de l’hexagone. Il participe actuellement au meeting de Strasbourg où il entend faire bonne figure. Mais au Sénégal, comme dans toute l’Afrique, il s’est d’ores et déjà fait un nom et n’a pas fini de faire parler de lui.