Le gouvernement namibien souhaite imposer aux fermiers une taxe sur la valeur de chaque hectare qui n’est pas utilisé. Idem pour les propriétaires terriens qui n’habitent pas leurs terres. Une mesure qui rapporterait près de 2,9 millions d’euros à l’Etat.
La Namibie pourrait bientôt taxer les fermiers et les propriétaires terriens sur la valeur de chaque hectare négligé ou inoccupé. Montant des recettes fiscales potentielles : 2,9 millions d’euros. Le ministre de le Réhabilitation et du Transfert de population, Hifikepunye Pohamba, à l’initiative de la proposition, cherche l’adhésion du Premier ministre et souhaite une entrée en vigueur immédiate de ladite mesure.
Le ministre préconise une taxe de 0,75% sur la valeur les terres inexploitées pour rentabiliser des espaces sous-utilisés. Il entend également taxer les propriétaires qui n’habitent pas leurs terres. Un levier légal pour lutter contre la spéculation foncière dans le pays.
Taxes géographiques
En plus de la taxe fixe, s’ajouterait une taxe variable liée à la localisation géographique des terres. Bordée au nord par le désert du Kalahari et à l’ouest par le désert de Namibie, une large partie du pays pâtie d’une faible pluviométrie – moins 400 mm d’eau par an dans certaines régions. Seuls le Nord et le Nord-Est bénéficient de conditions climatiques très favorables, facteur de productivité agraire. Les terres y seront plus taxées.
Les fermiers blancs, qui possèdent à eux seuls plus de 40% des terres namibiennes, se retrouvent aux premières loges d’une mesure qui pourrait rapporter près de 3 millions d’euros à l’Etat. Et même davantage car les prévisions établies tablent sur un taux de recouvrement de 60%. Mais rien n’est encore fait et aucune loi n’a encore été votée pour entériner le nouvel impôt. Le verdict parlementaire est attendu pour le début de la semaine prochaine.