
La Namibie crée l’événement : à partir de 2026, l’enseignement supérieur public sera entièrement gratuit. Une réforme historique annoncée par la présidente Netumbo Nandi-Ndaitwah, qui répond aux aspirations de la jeunesse et ambitionne de faire de l’éducation le moteur du développement national.
La Namibie franchit un cap décisif dans son engagement envers la jeunesse. Lors de son tout premier discours sur l’état de la nation, la nouvelle présidente, Netumbo Nandi-Ndaitwah, a annoncé une réforme majeure : la gratuité totale de l’enseignement supérieur public à partir de l’année universitaire 2026. Cette décision, saluée comme un tournant social majeur, s’inscrit dans une dynamique de justice sociale et d’inclusion éducative, alors que plus de 70 % de la population a moins de 35 ans.
Une réponse directe aux aspirations de la jeunesse
« Nous avons entendu vos appels », a déclaré la cheffe de l’État devant les parlementaires, en réponse aux revendications persistantes des étudiants et des familles namibiennes. Désormais, les frais de scolarité et d’inscription seront totalement supprimés dans les deux universités publiques du pays ainsi que dans les sept centres de formation technique. Cette mesure s’ajoute à l’enseignement déjà gratuit dans les écoles primaires et secondaires, comblant ainsi une lacune longtemps dénoncée dans le système éducatif national.
Dans un pays où le chômage des jeunes reste élevé et les inégalités persistantes, cette réforme est perçue comme un levier pour stimuler la croissance inclusive. En supprimant les barrières économiques à l’enseignement supérieur, le gouvernement entend élargir les perspectives professionnelles des jeunes générations et dynamiser des secteurs clés de l’économie. Netumbo Nandi-Ndaitwah mise clairement sur l’éducation comme fondement du développement durable de la Namibie.
Un modèle rare sur le continent africain
Alors que de nombreux États africains débattent encore des modalités de financement de l’enseignement supérieur, la Namibie fait figure d’exception en optant pour une prise en charge totale par l’État. Cette décision positionne le pays comme un précurseur en matière de politique éducative progressiste. Elle reflète aussi la volonté de la nouvelle présidente d’inscrire son mandat sous le signe de l’innovation sociale et de l’équité.
Si la promesse est historique, sa mise en œuvre suscitera de nombreux défis, notamment en termes de budget et de qualité de l’enseignement. Mais pour l’heure, c’est l’espoir qui prime. En abolissant les frais universitaires, la Namibie envoie un signal fort : l’éducation n’est pas un privilège, mais un droit, et un vecteur fondamental de transformation nationale.