Fès, la plus ancienne des villes impériales, vivra à l’heure du festival des musiques sacrées du Monde, à partir du vendredi 1er juin. Au programme : des concerts, un colloque, des expositions sur le thème » Une âme pour la mondialisation « .
La septième édition du Festival international de Fès, organisée par l’Association Fès-Saïss, donne âme à la ville du 1er au 9 juin prochain. En perspective, des musiques rituelles et religieuses, un colloque, des expositions sur le thème » Une âme pour la mondialisation « .
» La mondialisation est un thème à la mode en ce troisième millénaire mais nous l’envisageons sous un autre angle. Nous lions les aspects économiques, culturels et spirituels. Le festival est un moyen pour rétablir le dialogue entre les spiritualités et le respect de l’identité. Les diverses cultures se mélangent dans un espace, un lieu, un temps pour se rencontrer et mieux se connaître » explique Gérard Kurdjian, directeur artistique du festival depuis sa création.
Les musiques sacrées du monde entier revivent pendant neuf jours. » Les chants grégoriens pour les catholiques, les chants sama’ des confréries soufi et les poésies liturgiques des synagogues appelées piyoutims font partie du répertoire des musiques sacrées « .
D’autres musiques touchent au sacré lors du festival. Les grands, Mozart, Bach ont composé des musiques d’inspiration spirituelle inventées pour des messes ou des requiems pour les enterrements. Les musiques traditionnelles jouées à l’occasion d’un calendrier précis sont liées à un rituel et suivent l’agenda des fêtes religieuses. Les musiques savantes et classiques qui ont un contenu symbolique important ont un sens moins défini mais touchent de même au sacré.
Un séjour spirituel
A l’affiche, les chants soufis de Sheikh Ahmad Al Tuni, appelé le « Sultan des munshidins » d’Egypte, les chants et les musiques de transe de la troupe marocaine, les Hmadcha, les chants de liberté et » spirituals » de l’Abbey Lincoln, l’une des voix et des figures de légendes de l’histoire du Jazz…
Dans une fourchette de cent à quatre cents dirhams par concert, les spectateurs se laissent envahir par deux groupes ou solistes, chaque jour, dans les jardins du musée d’art marocain Batha et de la Bab Makina.
Parallèlement au festival officiel, se déroule également, pour la deuxième année consécutive, le Festival Off, organisé par une association locale.
Pour satisfaire les mélomanes marocains en fureur, Colenso Abafana, le groupe phare en Afrique du Sud pour ses chants sacrés Zoulous, donne un concert à la population dans les rues de la ville. Il se produit dimanche prochain au musée Batha, en concert » in « . De la spiritualité dans l’air.