Les recherches dans le domaine de la santé au Sénégal se mettent à l’heure du Net… Un colloque est organisé à Dakar depuis vendredi dernier.
L’association » Education et santé « , dirigée par Viviane Wade, et le ministère de la Santé, ont organisé un colloque sur la télémédecine, à Dakar. Comment mettre le Net au service de la santé dans les zones reculées ? » Concrètement, une valise comprenant un ordinateur PC et des modules médicaux ( électrocardiogramme, imagerie, échographie ) sera offerte aux médecins et aux centres de soins. Les données transmises seront reliées à des centres de consultation par satellite. Pour mettre en place les moyens nécessaires, la première phase est d’aller sur le terrain, tant dans les villes que dans les villages », explique Antonio Guell, responsable Sciences de la vie au CNES, Centre National d’Etudes Spatiales de France, animateur du colloque.
Une médecine aux petits soins pour le patient
La télémédecine a un rôle de prévention. Elle va permettre de détecter les maladies et d’endiguer les épidémies. » L’utilisation sanitaire des satellites constitue une révolution pour le malade, qui voit sa prise en charge améliorée avec l’angoisse en moins » soutient Ghislaine Alajouanine, présidente de la Force d’Intervention Sanitaire et Satellitaire Autoportée (FISSA), organisatrice du colloque.
Le CNES mettra à disposition un satellite, » Stentor « , pour assurer gratuitement pendant 10 ans une couverture entre l’Europe et l’Afrique sur la télémédecine. Ce système, via les nouvelles technologies de l’information et de la communication, améliore l’accès aux soins spécialisés, à travers le transfert de données (imagerie médicale, enseignement à distance, diagnostic, analyses de laboratoire). Le Sénégal, pays de référence pour ce projet, va par la suite aider la sous-région ( le Mali, le Burkina Faso, le Niger, la Guinée, la Mauritanie) à reprendre son expérience.