Le Maghreb traverse aujourd’hui quelques déboires footbalistiques. Alors que la Tunisie sera l’unique représentant de l’Afrique du Nord à la prochaine Coupe du Monde, le Maroc et l’Algérie traversent une bien mauvaise passe. Reste la Can pour redonner un peu de brillant à des collectifs qui se cherchent.
Lundi après-midi, l’équipe tunisienne a réalisé une contre-performance en affrontant la Zambie au stade Mobido Keïta dans le cadre de la Coupe d’Afrique des nations (CAN). Un match nul décevant pour la Tunisie, qualifiée pour la Coupe du monde et prétendante au suprême titre continental. Le pays qui, dans deux ans, succédera au Mali pour l’organisation de la CAN, est pourtant le seul pays maghrébin a avoir montré, ces dernières années, de réels progrès sur le terrain.
Alors que le Maroc rêve de recevoir la Coupe du monde en 2010, le pays ne sera pas du voyage cette année pour la Corée et le Japon. Une phase de récession entamée dès 1998 où le onze chérifien, malgré une belle victoire 3-0 face à l’Ecosse, s’arrête au premier tour du Mondial en France. S’enchaînent les désillusions. En 2000, les Lions de l’Atlas ne dépassent pas le premier tour de la dernière CAN organisée au Nigeria et le Sénégal les coiffe sur le fil pour les grands débats mondiaux en Asie.
Fennecs à la traîne
Quant au ballon rond algérien, il traîne depuis 1990 un désarroi structurel et politique. Malgré plus de 100 000 licenciés à travers le pays, le sport national a le moral au fond des crampons. A cause, notamment, des changements successifs d’entraîneur, les Fennecs restent désespérément à la traîne. L’Algérie ne connaît pas de championnat juniors ni cadets, comme le Maroc, et les sélections sont mises sur pied seulement deux ou trois mois avant les compétitions. Des problèmes auxquels le nouveau président de la Fédération, M. Raouraou, devra s’atteler au plus vite.
Au sein du trio maghrébin, seule la Tunisie, unique porte-drapeau de l’Afrique du Nord à la prochaine Coupe du monde, s’en sort avec les honneurs. Finaliste de la CAN en 1996, quart-finaliste en 98, quatrième en 2000, elle occupe la première place continentale au classement Fifa (28ème). Avec quelques 35 000 licenciés, le football tunisien a un atout majeur : un Championnat structuré et des clubs stables et constants comme l’Etoile du Sahel, le Club Africain et l’Espérance Sportive de Tunis.