Le président de la République de Mauritanie a déclaré, ce lundi, qu’il pourrait engager des soldats en Centrafrique, « où la situation frôle génocide », selon ses mots.
La Mauritanie « n’exclut pas d’envoyer des forces en Centrafrique » pour tenter de participer à la résolution de la crise en cours dans un pays où le risque de génocide est présent. L’annonce a été faite par le président de la République de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz, à Nouadhibou, dans le nord du pays, alors qu’il tenait une conférence de presse, ce lundi.
« Ce n’est pas à exclure, car nous ne pouvons rester les bras croisés alors que d’autres (les Centrafricains) s’entretuent et que nous avons les moyens de les aider », a précisé le chef de l’Etat qui ajoute : « nous avons un rôle à jouer. (…) « Malheureusement, la principale force africaine, celle du Tchad, se retire (…) ce qui aggrave davantage la situation et nous impose de faire l’effort nécessaire d’envoyer des forces armées supplémentaires pour sécuriser le pays », rapporte l’AFP.
Le Tchad avait ainsi décidé de retirer ses troupes de Centrafrique la semaine dernière suite au nombreuses critiques intervenues à l’encontre de ses soldats, après des incidents impliquant le contingent tchadien de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MISCA) qui avait tiré sur la foule à Bangui, capitale du pays.
Le 3 avril dernier, le Tchad annonçait le retrait de ses quelques 1 000 soldats. La force africaine en Centrafrique est composée de 6 000 hommes en tout. Vendredi dernier, les autorités centrafricaines avaient indiqué regretter ce départ alors que le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Ban Ki-moon, a encore appelé à la mobilisation de la communauté internationale pour un envoi massif de troupes dans ce pays d’Afrique centrale.
La priorité est « d’aider ce pays à se stabiliser politiquement pour s’acheminer ensuite vers l’organisation d’élections libres et transparentes », a déclaré le président mauritanien.
