La lutte nigérienne dans la tourmente


Lecture 2 min.
Drapeau du Niger
Drapeau du Niger

Le ministère nigérien des Sports a dissout la Fédération de lutte traditionnelle pour mauvais résultats et pour  » définir de nouvelles orientations « . En clair, le Niger n’a pas supporté d’avoir perdu son leadership au profit du Sénégal.

La mine défaite, Issa Lamine, ministre nigérien des Sports, s’adresse gravement à ses citoyens par l’intermédiaire de la télévision nationale.  » Nous sommes sérieusement talonnés dans cette discipline et nous ne voulons pas être les complices de la mort de la lutte qui fait la fierté du Niger « , s’emporte le ministre. L’heure est grave. Le Niger a perdu sa place de champion d’Afrique de lutte traditionnelle chez lui. Le tournoi de la Communauté des Etats de l’Ouest (CEDEAO), organisé à Niamey du 7 au 10 mars, a vu les Lions rafler cinq médailles dont deux en or et devenir le nouveau champion d’Afrique. La presse et les responsables de la discipline sont montés au créneau pour exiger la tête des coupables. On ne badine pas avec la lutte traditionnelle au Niger, discipline plus populaire que le football !

Humiliés par Yekini

Très en colère, le ministre des Sports annonce en direct la dissolution de la Fédération nationale. Vague, il explique que cette décision permettra  » de définir de nouvelles orientations et adapter ce sport au contexte actuel « . Tout un programme ! La presse insistait sur la mauvaise organisation du tournoi de  » la honte « . Le champion national Hassane Amadou, grand espoir du Niger, a inauguré la manifestation par une défaite face au redoutable Yekini, Yahya Diop pour l’état-civil. Malgré sa supériorité physique, 113 kg, Hassane Amadou s’est incliné devant Yekini qui a su allier technique et puissance.

Au ministère des Sports, on souligne que la perte du leadership n’est qu’un accident car le Niger a tous les moyens pour reconquérir sa place. La première. On n’en doute pas à Niamey.

Lire aussi :

Bombardier s’impose en maître.

Les lutteurs sénégalais raflent tout.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News