Pendant près de deux ans, de mai 2009 à mars 2011, Zohra Benguerrah et Hamid Gouraï, fille et fils de Harkis, ont assiégé l’Assemblée nationale et le gouvernement de Nicolas Sarkozy. Dans des conditions parfois extrêmement difficiles, place Edouard Herriot, sous les fenêtres du Palais Bourbon, la manifestation a progressivement attiré l’attention des médias : Rue89, Radio Courtoisie, France Inter, Fréquence protestante, Libération, Présent, France 2, etc.
Mais après 23 mois de lutte, las des tracasseries et du harcèlement d’Etat – avec, en point d’orgue, la saisie de leur véhicule, c’est-à-dire de leur abri, par la police, le 1er février 2011 –, Hamid et Zohra ont décidé de porter la lutte en province. Pour mieux revenir à Paris, le 25 septembre 2011.
Ainsi, depuis le 22 août 2011, la caravane conduite par Zohra et Hamid, intitulée « La Longue Marche des Harkis et des Pieds-Noirs pour la Reconnaissance », a quitté son point de départ, la préfecture de Montpellier. Avec pour objectif, après 34 étapes à travers le pays, d’entrer dans la capitale.
Le départ de cette dernière étape sera donné à Bourg-la-Reine, dans la soirée du samedi 24 septembre 2011, arrivée prévue dans la nuit, Place Edouard Herriot (7e arrondissement), vers 1 heure du matin, le dimanche 25 septembre. Flambeaux de la mémoire à la main. Pour faire plier Nicolas Sarkozy.
« Nicolas Sarkozy doit reconnaître officiellement la responsabilité de l’Etat français, de son chef Charles de Gaulle et de son gouvernement dans le désarmement, l’abandon et le massacre des Harkis. » Sans oublier, bien sûr, le supplice et le massacre des Algériens francophiles en général, ainsi que l’exode des Pieds-Noirs, et les massacres et disparitions dont ils furent également victimes.
Zohra Benguerrah et Hamid Gouraï soulignent que leur cause n’est ni de droite, ni de gauche, simplement mémorielle, républicaine et patriotique, et qu’ils appellent tous les soutiens, d’où qu’ils viennent.
Rappel de l’engagement de Nicolas Sarkozy et revendication precise
En avril 2007, Nicolas Sarkozy, alors en grand besoin de voix pour battre son adversaire socialiste Ségolène Royal, n’hésite pas à faire vibrer la corde sensible :
« Si je suis élu, je veux reconnaître officiellement la responsabilité de la France dans l’abandon et le massacre des Harkis et d’autres milliers de musulmans français qui lui avaient fait confiance. Afin que l’oubli ne les assassine pas une nouvelle fois. » « Les Harkis ont cru en la parole de la France, je serai celui qui tiendrai cette parole ».
Une fois élu, le leader de l’UMP s’empresse d’oublier sa promesse. Hamid Gouraï corrige et souligne : « Ce n’est pas une promesse : c’est un engagement. »
Et Hamid de préciser : « Il n’est pas question de laisser Nicolas Sarkozy entourlouper son monde. Ce n’est pas la responsabilité de la France que Sarkozy doit reconnaître, c’est la responsabilité de l’Etat français, en particulier celle de Charles de Gaulle et de son gouvernement. Car dans cette affaire, la France a été victime, comme les Harkis, les Algériens francophiles et les Pieds-Noirs. Accuser la France comme le fait Sarkozy, c’est à la fois insulter la Nation, et épargner les vrais coupables ! Les coupables, je le répète, c’est l’Etat français et son chef, Charles de Gaulle. C’est cela que Sarkozy doit reconnaître, et pas autre chose. »
Programme
Samedi 24 septembre. A 16h45, les marcheurs se rendront au cimetière de Bourg-la-Reine, pour se recueillir sur la tombe de Jean Bastien-Thiry. Dans la soirée, départ de la dernière étape de La Longue Marche des Harkis et des Pieds-Noirs pour la Reconnaissance. Arrivée prévue à l’Assemblée nationale, Place Edouard Herriot, dimanche 25 septembre, vers 1 heure du matin, flambeaux de la mémoire à la main.
Dimanche 25 septembre. Aux Invalides, Zohra et Hamid assisteront à la cérémonie annuelle d’hommage aux Harkis. Puis ils se rendront aux Champs-Elysées, pour déposer une gerbe sur la tombe du soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe. En hommage à la mémoire des Harkis et, à travers eux, à celle des innombrables martyrs de la politique antirépublicaine, antidémocratique et anticonstitutionnelle, en un mot et à tout le moins vastement criminelle, du deuxième Charles de Gaulle.
À la veille du Cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie en 2012, et à sept mois de l’élection présidentielle.
Pour que Nicolas Sarkozy respecte enfin ses engagements et que l’Etat français cesse de mentir sur l’Histoire.
Pour contacter Zohra Benguerrah et Hamid Gouraï : 06.24.84.65.18