La loi et l’égalité européennes dont sont privés les étrangers


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Akram Louiz
Akram Louiz

Dans le monde actuel, où tous les peuples vivent dans un seul village numérique, la législation européenne hésite encore à créer un cadre juridique efficace qui protège légalement les étrangers qui ne résident pas en Europe ce qui nuit évidemment aux principes de la justice et de l’égalité dont l’Europe s’est toujours vantée devant tous les peuples du monde.

Imaginons un marin qui voyage régulièrement entre les deux rives de la Méditerranée. En cas de litige dans son navire, ce marin se retrouve incapable de se défendre sur la rive européenne s’il n’est pas citoyen européen. Pire encore, aucune réglementation européenne ne garantit et facilite l’aide juridictionnelle dont a besoin ce marin étranger méconnu en Europe ce qui peut le rendre fébrile face aux tentacules des réseaux d’esclavagisme professionnel démoniaques qui subsistent encore dans l’obscurité entre les deux rives de la Méditerranée.

Voyons maintenant plus loin que le bassin méditerranéen. Il est clair que les interfaces informatiques européennes investissent des sommes colossales pour pouvoir briguer par leurs bons services informatiques la clientèle la plus large à travers le monde. Cependant, en cas d’un litige informatique dans ce cadre, la clientèle non résidente en Europe se retrouve lésée puisqu’il n’y a aucun cadre juridique qui leur facilite la tâche devant les tribunaux européens. La clientèle non résidente en Europe se retrouve du coup sans protection en cas de mauvaises pratiques ou mauvaises décisions de ces plateformes européennes ce qui risque de nuire au bien matériel ou moral de la clientèle mondiale. La plateforme informatique « Télérecours Citoyen » est certes une bonne initiative française pour inclure le citoyen international étranger dans le cadre de la justice et de l’égalité de la France. Cependant, comment un étranger non résident en Europe peut-il produire  les documents et preuves nécessaires pour demander l’aide juridictionnelle en France surtout si le système administratif de son pays est carrément différent du système français? En plus, des pays comme le Maroc ne produisent pas facilement des preuves administratives officielles de pauvreté ou de non travail à leurs citoyens pauvres et interdisent souvent par leurs banques de transférer la somme d’argent nécessaire pour subvenir aux frais élevés des avocats hors du Maroc. Comment, dans ces conditions, un pays européen comme la France peut-il garantir dans ces circonstances les  principes de la justice et de l’égalité à ses chers clients non résidents en Europe?

La question la plus alarmante qu’on doit poser reste: le législateur européen a-t-il toujours eu l’intention de préserver « ce Paradis Juridique » qui protège les citoyens, les instituts et les entreprises européens du jugement et de la critique du client non européen qui voit encore en l’Europe le symbole de l’égalité et de la fraternité entre  tous les peuples de notre nouveau village numérique commun? Sinon, est-ce une fatalité que la hiérarchie raciale et sociale persiste même au sein de notre nouvelle patrie numérique commune ?

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