La construction d’un mur par la Tunisie à la frontière libyenne suscite la controverse. Le gouvernement libyen non reconnu par la communauté internationale dénonce « une décision unilatérale de Tunis ».
La construction d’un mur par la Tunisie à la frontière libyenne afin de lutter contre le terrorisme sur son sol risque de détériorer encore un peu plus les relations entre les deux pays. Une semaine après l’annonce de la construction de ce mur par le Président tunisien Béji Caïd Essebsi, la Libye a annoncé son opposition à ce projet, estimant n’avoir pas été consultée par la Tunisie.
Décision unilatérale
Alors que la Tunisie a débuté la construction du mur fait essentiellement de sable, la Libye dénonce ce projet. Ainsi dans un communiqué, le gouvernement de Tripoli précise que « toute mesure destinée à sécuriser la frontière entre les deux pays doit faire l’objet de consultations bilatérales, car aucune décision unilatérale ne peut garantir la sécurité ». De ce fait, il invite les autorités tunisiennes à mettre en place un dialogue.
Or, la Tunisie a rompu tous ses liens diplomatiques avec la Libye depuis juin dernier et la fermeture du consulat du pays en Libye où dix de ses diplomates avaient été kidnappés par des hommes armés. Par ailleurs, Walid Glib, le chef de la milice libyenne Fajr Libya a été arrêté en Tunisie. Une série d’événements qui a mis un terme aux relations entre les deux pays.
Deux semaines après l’attentat sanglant à la plage de Sousse qui a fait 38 victimes, la Tunisie craignant de nouvelles attaques a décrété l’état d’urgence ainsi que la construction du mur afin d’empêcher aux terroristes de s’entraîner dans les camps libyens de l’organisation de l’Etat islamique. L’auteur de l’attentat de Sousse, Seifeiddine Rezgui, s’était entrainé en Libye.
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