La Libye a lancé des enchères en direction des compagnies pétrolières internationales, lundi, pour l’exploration de 15 zones offshore et onshore. C’est la première fois depuis la levée des sanctions des Etats-Unis, fin avril dernier, que la Libye utilise cette procédure de sélection censée être transparente pour choisir ses collaborateurs.
La Libye a lancé lundi des enchères pour l’exploration de 15 zones offshore et onshore. C’est la première fois depuis la levée des sanctions économiques des Etats-Unis, fin avril dernier, que le pays utilise cette procédure, censée être plus transparente, pour choisir ses collaborateurs étrangers. Le premier tour des enchères devrait s’achever le 10 janvier, l’attribution des licences étant attendue pour la fin du mois. Toutefois, les groupes pétroliers internationaux visés par ces enchères n’ont pas attendu l’invitation libyenne pour faire le voyage à Tripoli. La compagnie anglo-néerlandaise Shell a annoncé la première, dès avril dernier, avoir signé un accord avec la compagnie étatique libyenne (National Oil Corporation NOC), pour l’exploration et la production de pétrole et de gaz.
Les compagnies américaines bienvenues
Outre la transparence de la procédure, la nouveauté tient au fait que les Etats-Unis, absents de Libye depuis 18 ans, pourront désormais participer à la prospection pétrolière. Jusqu’à leur départ, en 1986, sur ordre de Washington, les compagnies américaines – Amerada Hess, Conoco, Grace Petroleum, Marathon et Occidental – réunies au sein du groupement Oasis assuraient les trois quarts de la production nationale, rappelle le quotidien économique français Les Echos. Ces compagnies avaient créé des entreprises communes avec les Libyens, dont ils sont toujours actionnaires, mais que ces derniers sont restés seuls à exploiter. Dès la levée par Washington des restrictions sur les voyages en Libye, en février dernier, les patrons des grands groupes pétroliers européens et américains se sont succédés dans la capitale libyenne pour rencontrer le Guide de la Révolution libyenne, réhabilité.
Les réserves de la Libye en pétrole sont d’environ 36 milliards de barils, selon l’Organisation des producteurs et exportateurs de pétrole (Opep), et de 1 314 milliards de m3 en gaz naturel. En 2003, la production libyenne a augmenté de 7,5%, à 1,42 million de barils par jour. Elle était presque du double en 1970. La Libye réclame aujourd’hui près de 30 milliards d’investissements étrangers, dans le secteur pétrolier, afin d’augmenter sa production de 40% sur cinq ans. Et de commencer à privatiser ce secteur.