La LGV Kénitra-Marrakech : un projet d’envergure franco-marocain


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TGV Maroc
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Le Maroc a fait le choix d’accélérer sa modernisation en se dotant d’une ligne à grande vitesse (LGV) reliant Kénitra à Marrakech. Ce projet d’envergure, confié à un consortium d’entreprises françaises, marque une nouvelle étape dans le développement des infrastructures ferroviaires du royaume. Cependant, au-delà des aspects techniques, ce choix soulève des questions sur les enjeux géopolitiques qui pourraient avoir influencé cette décision.

En février dernier, l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) du Maroc a lancé un appel d’offres pour l’assistance stratégique du projet TGV Kénitra-Marrakech. Jusqu’à aujourd’hui, les informations laissaient penser à une victoire de la société espagnole Ineco, devançant de justesse le groupe français Egis Rail. Mais selon les nouvelles informations d’Africa Intelligence, le vent vient de tourner pour une technologie TGV française. Cette décision s’explique en grande partie par l’expertise reconnue de la France dans ce domaine, mais ce n’est sans doute pas la seule raison.

Le lancement de cette ligne à grande vitesse, et ce partenariat passé avec des entreprises françaises va permettre au Maroc de réduire considérablement les temps de parcours entre Kénitra et Marrakech, favorisant ainsi les échanges économiques et touristiques entre les principales villes du pays. De plus, cela décongestionnera les routes: contribuant à une mobilité plus durable et à une réduction de l’empreinte carbone.

Au-delà de l’expertise technique : des enjeux géopolitiques

Si l’expertise technique française est un atout indéniable, il est également important de considérer les dimensions politiques qui ont pu peser dans la balance. La relation historique entre la France et le Maroc, mais surtout les évolutions récentes liées au Sahara occidental, pourraient avoir joué un rôle non négligeable dans ce choix.

Le soutien d’Emmanuel Macron à l’égard du Mohammed VI sur la question du Sahara occidental a renforcé les liens bilatéraux et favorisé la signature de ce contrat d’envergure. Cette dimension, bien que souvent implicite, ne peut être écartée de l’analyse.

Un partenariat stratégique aux multiples facettes

Ce projet de LGV consolide le leadership français dans le domaine du TGV à l’échelle internationale. Mais en parallèle elle renforce la position du Maroc en tant que plateforme logistique et industrielle. Dans la mesure ou le gouvernement réussira à convaincre les association d’opposition que cet investissement lourd sera rentable.

La réalisation de ce projet représente cependant encore un défi de taille. Les entreprises françaises, en collaboration avec leurs partenaires marocains, devront s’adapter aux spécificités du terrain marocain: en prenant en compte les contraintes climatiques et géographiques.

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