Le 23ème Sommet France-Afrique qui se tiendra à Bamako (Mali) les 3 et 4 décembre 2005 traitera d’un sujet majeur et transversal : la place, le rôle, l’avenir de la jeunesse africaine… Qui représente 55% de la population du continent! Une chance et un défi à la fois.
Le 23ème sommet France-Afrique prévu du 3 au 4 décembre prochains à Bamako aura pour thème « La jeunesse africaine: sa vitalité, sa créativité et ses aspirations », a annoncé, lundi 3 octobre 2005 le président du Comité national d’organisation de la rencontre, l’ancien ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé.
Au cours des sommets précédents, des préoccupations aussi variées que les conflits armés, l’économie, le développement social, la politique et la sécurité ont été discutés, a précisé M. Dramé, qui animait un point de presse sur la rencontre des dirigeants d’Afrique et de France.
« L’Afrique est un continent de jeunes qui y représentent 55% de la population. Pour la première fois, un sujet aussi sensible que la jeunesse sera abordé par les leaders africains et celui de la France », a-t-il souligné.
Ce sera l’occasion de parler de formation et d’emploi dans un continent en construction, d’insertion sociale,
d’intégration économique, de renforcement des relations franco-africaines, d’échange culturel et de partage. Ce sera également l’occasion d’évoquer les menaces sanitaires et environnementales qui se posent au continent.
Comme innovation, Tiébilé Dramé a annoncé la tenue les 8 et 9 novembre prochains d’un « Forum » où les jeunes débattront eux-mêmes de leurs préoccupations. A l’issue dce forum, a-t-il dit, une jeune Africaine sera désignée pour présenter « l’Adresse de la jeunesse africaine » aux chefs d’Etat d’Afrique et de France à l’ouverture du sommet.
Des personnalités marquantes telles que Nelson Mandela,
considérées comme repères pour la jeunesse, seront invitées à prendre part au forum ou à communiquer avec les participants par vidéoconférence. Des figures émergentes de la jeunesse franco-africaine comme le footballeur professionnel Zinédine Zidane ou le chanteur Jamel Debouze sont également attendus au forum, selon une information obtenue par l’agence PANA.
Tiébilé Dramé a également procédé au lancement du site Internet du sommet: www-afriquefrance2005.org , sur lequel l’essentiel des informations seront en permanence disponibles, en amont du Sommet, pendant le Sommet, et à l’issue des travaux.
Si la jeunesse africaine représente 55% de la population du Continent, constituant ainsi un gage de vitailté, de jeunesse, d’imagination et de renouvellement pour l’ensemble des pays d’Afrique, cette chance doit aussi être cultivée, car l’avenir se construit.
Les problématiques d’éducation, de formation et d’emploi méritent une réflexion à la fois nationale, dans les différents pays, et internationale, afin de faciliter les passerelles qui permettent à la jeunesse d’Afrique de concevoir un parcours professionnel entre plusieurs pays voire plusieurs continents.
La France a historiquement joué un rôle de partenaire dans la formation des étudiants d’Afrique francophone, mais cette solidarité semble connaître des hésitations, freinée par des préoccupations sécuritaires ou migratoires (refus de visas d’étudiants, par exemple, dans une politique incarnée par l’actuel Ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy). Cette évolution est préjudiciable à la solidité du lien franco-africain, car les étudiants d’Afrique se tournent de plus en plus souvent vers l’Etats-Unis d’Amérique pour y acquérir leurs titres universitaires…
Des solutions peuvent se trouver dans les Programmes développés par l’Université Virtuelle Africaine (UVA) ou l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), qui mettent en place des systèmes de formation universitaire à distance, utilisant Internet et les nouvelles technologies : toutefois ce structures ne sont pas suffisamment développées pour l’instant.
Tels sont quelques uns des enjeux auxquels les Chefs d’Etat africains et français vont devoir se mesurer les 3 et 4 décembre prochains à Bamako…