Une attaque rebelle se prépare de la Guinée Bissau et de la région de la Casamance, en Sénégal, contre la Guinée, selon Conakry. Elle serait financée par les cartels de la drogue à qui le nouveau régime guinéen estime livrer la guerre.
«Le ministère de la Sécurité a été informé par les services de sécurité, ainsi que d’autres sources dignes de foi de la préparation d’une attaque contre la Guinée», indique un communique lu sur les médias nationaux samedi.
Cette tentative se prépare « à partir de ses frontières avec la Guinée Bissau et dans la région de la Casamance ». «Des regroupements et des mouvements d’hommes» auraient été signalés à la frontière nord avec la Guinée Bissau, à la frontière sud, à Foya, sur le territoire libérien.
Les autorités préviennent «que tout groupe qui franchira ses frontières, aura posé un acte de guerre, et sera réprimé avec la dernière énergie et sera poursuivi jusque dans le pays qui aura servi de base arrière, à la tentative de subversion »
Les cartels de la drogue en ligne de mire
Elles accusent les cartels de la drogue de financer les rebelles. Pour la junte militaire au pouvoir, leurs agissements sont motivés par la traque et les arrestations dont ils font l’objet depuis le changement de régime le 23 décembre 2008.
Le président du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), Moussa Dadis Camara, a mis en état d’alerte maximum les services de sécurité tout le long des frontières nationales. Mais cette mesure ne met pas en cause la libre circulation des personnes et des biens sur le territoire.
Le chef de l’Etat guinéen appelle également les pays voisins à plus de vigilance contre toute tentative de déstabilisation du pouvoir en place à Conakry. Prenant à témoin la communauté internationale, les autorités guinéennes se réservent «le droit de défendre et d’user de tous les moyens, pour protéger (leurs) populations et (leurs) biens».