La guerre à l’Est du Congo conjuguée au futur !


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Drapeau de la République Démocratique du Congo
Drapeau de la République Démocratique du Congo

La RDC est un grand pays francophone, mais il ne s’agit pas tant d’évoquer ici les sujets de français ni de Francophonie. Cette dernière étant, qui plus est, reprochée d’avoir de façon inattenduee adopté une posture beaucoup plus en retrait face à la tragédie fratricide qui sévit à l’Est du Congo. On peut imaginer le dilemme dans lequel cette organisation serait prise, dirigée de surcroit par une Rwandaise, son pays étant accusé de soutenir le M23.

Pour revenir au sujet de préoccupation, il n’est nul besoin de redire que la guerre à l’Est du Congo s’intensifie et continue à tuer les vies humaines. Selon le journal Le Monde du 18/02/20225, Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) « a
confirmé des cas d’exécutions sommaires d’enfants par le M23 après son entrée dans la ville de Bukavu, la semaine dernière ».

Ce monde plein d’excellents journalistes, de spécialistes, d’humanistes, d’hommes et de femmes de foi, continue à vivre normalement en dépit de ces enfants innocents tués. L’inaction et l’indifférence sont aussi des armes de destruction massive. Dans un monde de raison, quelle guerre pourrait justifier le massacre d’enfants ou de malades et pour quelle cause ?

Un jour, cette guerre s’arrêtera, demain ou après-demain. Elle aura été extrêmement meurtrière. Elle n’aura épargné personne, ni hommes, ni femmes. Ces dernières auront été
massivement violées au point qu’il n’y aura peut-être plus jamais de semblable sur terre. C’est une guerre survenue dans un contexte nébuleux, l’ordre mondial étant en pleine agitation.

La région aura été un terrain d’affrontement âprement stratégique entre les puissances. Un sentiment d’avidité égoïstement grandissante aura conduit au carnage alors que le sous-sol convoité aurait pu assouvir l’appétit de tout le monde sans passer par les armes.

Cette guerre aura été longtemps tue pour ne laisser la parole qu’aux armes. Celles-ci n’auront finalement pas le dernier mot malgré son avantage médiatique. La diplomatie agissante ouvrira à son tour un autre front, une perspective moins spectaculaire, mais plus précise que celle des armes.

Elle finira par mobiliser les pays et les grandes instances internationales. Les armes d’un côté, la diplomatie de l’autre, les deux s’affronteront rageusement sans pitié. Une bataille féroce. Heureusement la diplomatie ne tue pas. Avec elle « les États défendent leurs intérêts et essayent d’être influents sur la scène internationale de manière pacifique ». Sans elle, ces mêmes Etats ont un marché libre de vente d’armes, un déstockage massif. Un éternel paradoxe.

Au fil du temps, la diplomatie parviendra à se faire entendre après avoir franchi des tas d’obstacles. Elle s’imposera sur le front dans un face à face avec les armes. Pendant que ces dernières gagnent du terrain, la diplomatie n’aura pas tardé à grapiller des points sans tuer, à décrocher des résolutions et des sanctions.

Quel que soit la partie à qui reviendra le dernier mot, une chose est sûre, l’histoire se moquera incontestablement de cette guerre qui aurait pu être évitée ou planifiée autrement. L’histoire se moquera aussi de la technologie et de la science militaire qui n’auront pas su se réinventer et inventer un nouvel art de faire la guerre sans continuer à tuer les enfants ou violer les femmes.

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