Les tests effectués dans un laboratoire à Accra (Ghana) sur un spécimen de volaille morte au Togo, il y a quelques jours, ont confirmé la présence du virus H5N1 de la grippe aviaire, de source officielle.
Notre correspondant à Lomé
« Les analyses faites à Accra sont positives. Nous appelons la population, non à la panique, mais à plus de prudence et de vigilance », a indiqué le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche, Yves Nagou Mado.
Plus de 5500 poulets supposés porteurs du virus de la grippe aviaire ont été abattus et incinérés à Sigbéhoue, village situé à 45 km à l’est de Lomé. D’autres analyses sont en cours à Padova en Italie.
La confirmation de l’existence du virus H5N1 au Togo ne semble pas effrayer les vendeurs de volaille dans les marchés de Lomé. « La grippe aviaire existait depuis belles lurettes dans nos milieux ; et nous n’avions jamais entendu parler de morts. La campagne qui s’est faite depuis quelques temps autour de cette maladie ne nous arrange pas. Nous vendons à peine deux à trois poulets par jour », s’est plaint Da Essi, une vendeuse de volaille.
Depuis octobre 2006, les autorités togolaises ont interdit l’importation de volailles en provenance des pays touchés par le virus. Des « comités locaux de vigilance » ont été mise en place sur tout le territoire togolais afin de renforcer les contrôles sur les différentes frontières. Par ailleurs, l’importation de la volaille en provenance de pays non touchés est désormais soumise à autorisation.
La grippe aviaire avait été signalé début mai à Tema, près d’Accra, au Ghana. Depuis, le Togo a interdit jusqu’à nouvel ordre les importations de volaille vivante en provenance de son voisin de l’Est.