Tous les grands partis ivoiriens sont représentés dans le nouveau » gouvernement d’ouverture « . Même le parti de l’opposant Alassane Ouattara, le Rassemblement des républicains (RDR), y fait son entrée avec quatre ministres. Un grand pas vers la réconciliation.
Les journaux ivoiriens sont enthousiastes ce mardi. Plus de doute : la grande réconciliation ivoirienne commence à se concrétiser. C’est un Laurent Gbagbo radieux qui a accueilli, lundi à 18h 30, les nouveaux ministres du » gouvernement d’ouverture « . Tous les grands partis ivoiriens y sont représentés. Après avoir entretenu un long suspens, le parti de l’ancien Premier ministre Alassane Ouattra, le Rassemblement des républicains (RDR) a décidé d’envoyer quatre des siens rejoindre le gouvernement : Zemogo Fofana au Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Amon Tanoh Marcel aux Transports, Soumahoro Amadou au Commerce Extérieur et le jeune loup Gnohite Roger comme ministre délégué auprès du ministre de l’Enseignement Supérieur, chargé de la Recherche scientifique et de l’innovation technologique.
Laurent Gbagbo, grand vainqueur
Le président a réussi à amener ses adversaires politiques, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, à participer à la réalisation des » accords de Yamoussoukro » adoptés en mars 2000 sous la transition militaire de Robert Guéï. Les consultations initiées par le président ivoirien avec les principales formations politiques depuis quelques semaines ont porté leurs fruits. Dans ce gouvernement d’ouverture, le parti présidentiel, le Front populaire ivoirien (FPI) se taille la part du lion. Sur les 37 ministères que compte le gouvernement, contre 28 dans le précédent, le FPI en totalise 20, le PDCI sept et le RDR quatre. Le grand perdant est l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI du général Robert Gueï) qui n’a reçu qu’un seul ministère dans ce gouvernement pléthorique.
L’objectif principal du gouvernement de l’ouverture est, selon le Secrétaire général de la présidence, la préparation des consultations électorales de 2005.