Les pays francophones accrédités auprès de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture ont organisé une manifestation culturelle pour célébrer le 20 mars, la journée mondiale de la Francophonie dans l’enceinte du siège de l’agence à Paris. La mode était au cœur de ces festivités placées sous le signe de la diversité culturelle.
Le groupe francophone – l’ensemble des pays francophones – de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a organisé mardi dernier au siège de l’agence, à Paris, une manifestation culturelle intitulée « Pas sages ». Cette manifestation s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la Francophonie qui commémore le 20 mars 1970, date de naissance de l’ancêtre de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) née à Niamey (Niger). La danse, le chant mais surtout la mode étaient au programme de ces réjouissances placées sous le signe de la diversité culturelle.
La cérémonie s’est déroulée en présence d’Abdou Diouf, secrétaire général de l’OIF, de la Première Dame du Liban, du directeur général adjoint de l’Unesco et de Filippe Savadogo, président du groupe francophone et délégué permanent du Burkina Faso auprès de l’Unesco. Le Burkina Faso qui va accueillir, les 26 et 27 novembre prochains, le dixième sommet de la Francophonie. Filipe Savadogo, dans son discours d’ouverture, a d’ailleurs fortement plaidé pour une plus grande promotion du français en tant que langue officielle dans les agences du système des Nations Unies. « Pas sages », réalisé par Monique Lenoble, a été un spectacle tour du monde à travers la francophonie.
Se frayer un passage au travers des cultures du monde
Au menu, dont la mode a été le plat principal, des danses et des chants : guerriers de Wallis et Futuna, plus sensuels du côté de la Tunisie et du Liban, syncopés des divas maliennes, un brin ensoleillés grâce à un détour par les îles du Cap-Vert et enfin invitations, pour le Japon et le Cambodge, à la méditation. Puis ce fut autour d’une dizaine de créateurs de différents horizons de nous démontrer leur savoir-faire. Pureté des lignes pour le Congolais William Bobongo et la Comorienne Sakina M’sa, mélange des genres pour la Malienne Mariétou Dicko et le Camerounais Imane Ayissi et ambiance hivernale pour le Canadien Mariouche Gagné. Une ambiance aussitôt réchauffée par l’explosion de couleurs du défilé de la marque franco-bulgare « On aura tout vu » dont la Princesse Esther Kamatari s’est fait l’écho par sa bonne humeur. Enfin blancheur virginale pour le Français Jean Doucet et élégance chic pour la Belge Nina Meert et le Suisse Laurent Mercier.
La fête aura donc été belle mais surtout enrichissante, « une plate-forme d’échanges culturels », pour reprendre les propos du styliste William Babongo. Même son de cloche chez le mannequin retraité Princesse Esther Kamatari qui explique : « c’est l’opportunité de rencontrer des gens comme Anina (mannequin américain, ndlr) qui ne comprend pas un mot de français mais avec qui je peux communiquer notamment sur ce que nous avons de commun : la mode. Un domaine dans lequel ma modeste expérience peut lui être profitable ». La diversité culturelle semble, in fine, ne pas être un concept creux, gageons qu’elle fasse école au delà des murs de l’Unesco et du cadre de la francophonie pour un monde plus tolérant.