Entre la France et le Burkina Faso, la tension n’est pas près de retomber. Les actes de défiance entre les deux pays ne cessent de se multiplier. Dorénavant, la France interdit les adoptions d’enfants à partir du Burkina Faso.
Tout porte à croire que désormais, entre la France et le Burkina Faso, c’est la réponse du berger à la bergère. En effet, ce vendredi, le Burkina Faso a décidé d’expulser l’attaché militaire de l’ambassade de France dans le pays, lui enjoignant de quitter le territoire sous deux semaines. Motif : le gouvernement burkinabè lui reproche des « activités subversives ». Ce samedi, le journal français Le Figaro a rendu public un arrêté du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, en date du 13 septembre et suspendant les adoptions d’enfants au Burkina Faso.
« Toutes les procédures d’adoption internationale concernant des enfants ayant leur résidence habituelle au Burkina Faso par toute personne résidant habituellement en France sont suspendues », indique l’arrêté. Avec la restriction que cette mesure ne concerne pas les « procédures ayant donné lieu, à la date de la publication du présent arrêté, à un apparentement par l’Autorité centrale burkinabé pour la mise en œuvre de la Convention de La Haye du 29 mai 1993 ».
Deux grandes décisions du Quai d’Orsay dans la même semaine
C’est la deuxième grande décision prise par le ministère français des Affaires étrangères, en une semaine. Le même 13 septembre, le Quai d’Orsay avait pris, en communion avec le ministère de la Culture, la décision d’interdire l’invitation sur le territoire français des artistes ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Et de suspendre toute coopération culturelle avec ces trois pays. Face à l’émoi suscité par cette décision, Emmanuel Macron en personne est monté au créneau pour recadrer le Quai d’Orsay. On sait aujourd’hui qu’en réalité, Catherine Colonna ne s’était pas arrêtée à cette seule décision. Elle avait également étendu son action à la question des adoptions d’enfants vivant au Burkina Faso. Difficile, dans ces conditions, de ne pas voir dans l’expulsion par Ouagadougou de l’attaché militaire de l’ambassade de France au Burkina Faso une réponse du berger à la bergère.