L’agent judiciaire de l’Etat s’est dit prêt, lundi, à indemniser Mohamed Camara en lui versant 12 000 euros. Ce Français d’origine guinéenne, a été incarcéré suite à une erreur dans une affaire de pédophilie. Il a été emprisonné à la place d’un homonyme.
L’État français se prêt à indemniser Mohamed Camara, un Français d’origine guinéenne, incarcéré suite à une erreur dans une affaire de pédophilie. Mohamed Camara pourrait donc toucher la somme de 12 000 euros, pour avoir été emprisonné à la place d’un homonyme.
Les faits remontent en 2001, alors que Mohamed Camara se faisait arrêter lors d’un voyage Paris-Bruxelles, en vertu d’un mandat d’arrêt international. Il se fera arrêté puis emprisonné durant trois mois à la prison Saint-Gilles, en Belgique, avant d’être extradé vers la France, où il a passé deux autres mois à la prison parisienne de la Santé. Il sera finalement libéré le 31 décembre 2001, car les victimes et leurs familles ne le reconnaissaient pas.
Il a été emprisonné par erreur pendant plus de cinq mois. Le véritable criminel est en réalité un homonyme, qui lui est un pédophile, condamné par contumace à 20 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Paris. Mohamed Camara est né dans la capitale guinéenne, à Conakry. Il a donc purgé une partie de la peine d’un criminel qui court toujours
Il faut reconnaître que la décision d’indemniser Mohamed Camara est exceptionnelle. La loi ne prévoit en effet officiellement de dédommagements qu’en cas de relaxe, d’acquittement ou de non lieu. Une victoire en demi-teinte, car le montant reste insuffisant aux yeux de la défense, qui réclame 180 000 euros de dommages et intérêts. Le président de la Cour d’appel de Paris doit trancher sur ce dossier avant la fin de l’année.