La situation à Khartoum, capitale du Soudan, reste très préoccupante. La France poursuit l’évacuation de ses ressortissants vers Djibouti. Deux nouvelles rotations ont été effectuées, hier et ce matin, avec à chaque fois une centaine de personnes transportées.
Plus de 400 morts et près de 4000 blessés. La situation à Khartoum ne se stabilise pas malgré les appels au calme de la communauté internationale. Pour protéger ses ressortissant, la France a annoncé, à travers un communiqué conjoint du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et du ministère des Armées, qu’elle poursuivait ses opérations d’évacuation. « Deux nouvelles rotations ont été assurées par les moyens de l’Armée de l’Air et de l’Espace, entre Khartoum et Djibouti, en fin de journée le 23 avril puis dans la matinée du 24 avril« . Chaque vol permet d’embarquer une centaine de personnes, principalement des citoyens français, mais pas uniquement. L’avion militaire français fait des aller-retours vers Djibouti, et procède aux évacuations avec l’aide des soldats français.
De nombreux pays évacuent leur ressortissants
L’avion français a permis d’évacuer déjà près de 400 personnes, françaises, mais aussi européennes, américaines. Des Africains ont aussi été évacués par la France (Afrique du Sud, Burundi, Éthiopie, Lesotho, Maroc, Namibie, Niger, Ouganda, Rwanda, Soudan).
Le Soudan est confronté à de nombreuses tensions pour le contrôle du pouvoir, depuis le renversement de l’ancien Président Omar el-Bechir, en avril 2019, après des décennies de règne autoritaire. La transition politique est fragile avec un gouvernement dirigé par le Premier ministre Abdallah Hamdok et un conseil souverain composé de civils et de militaires.
Depuis 10 jours, le conflit oppose l’armée régulière du général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires du général Mohamed Hamdane Daglo, patron des Forces de soutien rapide. Les combats mettent Khartoum à feu et à sang. Le déplacement de milliers de civils qui fuient la ville vient s’ajouter à la désorganisation du Soudan. Le pays n’a pas encore stabilisé la situation du Darfour et compte déjà plusieurs centaines de milliers de personnes déplacées dans des camps humanitaires.