La France n’est pas prête à quitter le territoire malien de sitôt, malgré les manifestations des populations, ces derniers temps. Le Président Emmanuel Macron a donné quelques détails sur le redéploiement de l’armée française au Sahel. Il ne restera bientôt plus que 2 500 à 3 000 soldats, contre 5 100 actuellement. Il s’agit donc d’une réduction des éléments. Le commandement opérationnel des forces françaises sera progressivement transféré du quartier général malien de la force Barkhane à Gao à Niamey, au Niger.
La reconfiguration de l’engagement militaire français au Sahel commencera « dès les prochaines semaines », a déclaré le Président Emmanuel Macron, hier vendredi, à l’issue de discussions avec les dirigeants du G5 Sahel (Niger, Mauritanie, Mali, Burkina Faso et le Tchad). En effet, 2 000 des 5 000 soldats français arrivés en 2013 quitteront les bases de Tombouctou, Tessalit et de Kidal, dans le Nord du Mali, alors que dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, des appels se multiplient pour le départ de la force Barkhane.
La réduction des effectifs satisfait en partie des citoyens parmi eux plusieurs réclament un départ définitif de Barkhane. À Bamako comme dans certaines régions du pays, il y a eu de nombreuses manifestations pour le départ des forces étrangères, notamment celle de la France. « Je pense que c’est une bonne chose car les militaires français sont là depuis longtemps et cela n’a pas eu d’impact positif. S’ils partent, peut-être que des gens qui veulent se battre pour de vrai, sans faire de politique et sans exploiter nos richesses, viendront nous aider » explique un commerçant à Africanews.
« À mon avis, ils devraient partir. Vraiment, je le souhaite. Les conflits ne sont plus comme avant. Ils s’aggravent et s’étendent partout. Avant, ils étaient dans le Nord, maintenant ils ont atteint d’autres régions. Donc, je voudrais que les militaires français partent », a également indiqué un autre citoyen malien, qui dit n’avoir pas véritablement constaté d’amélioration depuis l’arrivée des forces françaises dans le septentrion du pays, où dit-il, bien au contraire, la situation empire de jour en jour.
La reconfiguration du dispositif militaire français se traduira par la fermeture prochaine des bases françaises dans le Nord du Mali, notamment celles de Kidal et Tombouctou, d’ici au début de l’année 2022. Parallèlement, le commandement opérationnel des forces françaises sera progressivement transféré du quartier général malien de la force Barkhane à Gao à Niamey, la capitale du Niger, d’où sera notamment coordonnée l’action de la task force européenne Takuba « dans un périmètre élargi ».