La France, qui s’est refusée jusqu’à présent de confirmer la mort d’Abou Zeid, l’un des principaux chefs d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), revoit sa position. « C’est probable, mais ça n’est que probable », déclare ce lundi matin sur Europe 1 l’amiral Edouard Guillaud, chef d’état-major des armées.
La France change de ton. Pour la première fois, les autorités françaises jugent « probable » la mort d’Abou Zeid, la tête pensante d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Interrogé ce matin, sur cette actualité, l’amiral Edouard Guillaud a déclaré sur Europe 1 : « C’est probable, mais ça n’est que probable ». Et de poursuivre : « Nous ne pouvons pas avoir de certitudes pour l’instant. Ce serait une bonne nouvelle. Nous n’avons pas récupéré le corps ».
Malgré la confirmation vendredi de l’armée tchadienne d’avoir abattu le leader algérien d’Aqmi, la France se refuse jusqu’à présent de confirmer cette information.
Alors même que les Etats-unis jugent « « très crédibles » des informations faisant état de sa mort annoncée par des médias algériens », indique LeParisien.fr.
Mokhtar Belmokhtar : mort ou vif ?
Les soldats tchadiens auraient tué lors d’un raid au Mali Mokhtar Belmokhtar, le chef islamiste auteur de la prise d’otage d’In Amenas en Algérie, a annoncé samedi soir l’armée tchadienne.
Le chef islamiste Mokhtar Belmokhtar, l’auteur de la prise d’otage du site gazier qui a causé la mort d’une trentaine de personnes, aurait été assassiné par les soldats tchadiens lors d’un raid. Il aurait péri lors d’une attaque contre une importante base jihadiste dans le massif des Ifoghas, selon l’état-major tchadien.
Sur la mort de Mokhtar Belmokhtar, le chef d’état-major des armées françaises est beaucoup plus sceptique. « Sur les forums jihadistes, apparaissent depuis hier un certain nombre d’informations disant qu’il serait toujours vivant. C’est la raison pour laquelle, je suis moi-même d’une extrême prudence », a confié à Europe 1 Edouard Guillaud.
D’autant plus que même au Ministère de la Défense, on reste prudent sur cette information bien que confirmée par les autorités tchadiennes. Une prudence due notamment au fait qu’aucun site internet islamiste n’a reconnu la mort ni de Mokhtar Belmokhtar ni celle d’Abou Zeid.