Le ministre tunisien de l’Intérieur, Najem Gharsali, en visite en France , a annoncé, que la Tunisie et la France vont renforcer leur coopération antiterroriste à travers la signature d’une lettre d’intention.
Alors que la Tunisie tente de se remettre de l’attentat de Sousse de juin dernier, le ministre de l’Intérieur a annoncé, ce mercredi 29 juillet 2015, l’officialisation de la coopération antiterroriste avec la France. Cette officialisation s’est faite avec la signature d’une lettre d’intention qui prévoit la formation d’unités d’interventions en Tunisie. Une coopération en matière sécuritaire qui renforce les relations diplomatiques entre les deux pays.
Ainsi, dès septembre prochain, la gendarmerie, la police française, le RAID (unité d’élite de la police française) et le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) vont former les unités d’intervention tunisiennes. Ces équipes vont être formées à la détection d’explosifs.
Une coopération avant tout politique
« Venir en aide à la Tunisie constitue pour la France un impératif politique », précise Bernard Cazeneuve, ministre français de l’Intérieur. Pour la France, la Tunisie, qui est une jeune démocratie, doit être soutenue. « L’expérience démocratique de la Tunisie constitue un espoir très important pour la région. Les valeurs véhiculées par la Tunisie sont partagées par la France ».
Dès l’attentat de Sousse, la France avait clairement affiché son intention de venir en aide à la Tunisie sans pour autant l’officialiser par un acte écrit. C’est désormais chose faite avec la signature de cette lettre d’intention qui marque le début d’une importante coopération afin de lutter contre le terrorisme.
La Tunisie peine à se relever des deux attentats qu’elle a subis : en mars dernier au musée Bardo à Tunis qui a fait 22 morts et celui de juin dernier à Sousse qui a coûté la vie à 38 personnes. Le tourisme, qui représente une part non négligeable de l’économie du pays, est au plus bas suite à ces attaques.
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