La question de savoir si la France est en train d’armer des groupes terroristes dans le cordon du Sahel se pose avec acuité, compte tenu des récents développements, au Mali et au Burkina Faso, où un convoi de l’armée française, ayant quitté la Côte d’Ivoire pour rallier le Niger, a été bloqué par des manifestants.
Le blocage, au Burkina Faso, d’un convoi de l’armée française en provenance de la Côte d’Ivoire, et qui devait se rendre au Niger, a soulevé une nouvelle fois la question du soutien français aux groupes terroristes. Ce lundi 22 novembre, le convoi, qui est entré en territoire burkinabè depuis mardi dernier, est toujours bloqué par des manifestants, à l’Est de Ouagadougou, la capitale du Faso.
Selon Anadolu, le convoi a été bloqué par des milliers de manifestants, depuis jeudi, à l’entrée de la ville de Kaya, à 100 km au Nord de Ouagadougou. C’est par la suite que le convoi a été obligé de faire demi-tour, pour prendre une autre direction. Parti vers la ville de Fada N’Gourma, à l’Est, il sera à nouveau bloqué par des manifestants dans le village de Loango, souligne l’agence.
S’il est indiqué que ce convoi de l’armée française transporte de la logistique de Barkhane et de la force conjointe du G5 Sahel en direction du Niger, les manifestants, sous les ordres des membres de la Coalition des patriotes du Burkina Faso (COPA-BF), exigent son retour, accusant que l’armée française, à travers ce convoi, fournit des armes aux groupes terroristes actifs sur le sol burkinabè.
Cette accusation intervient quelques semaines après celle de Bamako, qui avait soutenu avoir des preuves que la France a formé des terroristes actifs sur le sol malien. De très graves accusations portées à l’encontre des autorités françaises qui sont restées silencieuses sur cette question. Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian a indiqué avoir interpellé le Président Kaboré afin « qu’il aide à régler cette situation à Kaya ».