La France est accusée par les autorités de la Transition au Mali d’avoir violé l’espace aérien malien, à travers un vol qui aurait effectué la liaison Abidjan-Gao-Abidjan, durant la journée du mardi 11 janvier 2022.
Le soutien de la France aux chefs d’Etat de la CEDEAO, qui ont infligé des sanctions économiques et financières au Mali, n’est pas du goût des autorités de Bamako qui ont classé l’Hexagone dans les « rangs ennemis ». C’est fort de cette position que les autorités de la Transition malienne ont restreint l’usage de leur espace aérien aux avions français. Laquelle restriction aurait été violé, mardi, par la France.
Dans un communiqué diffusé ce mercredi 12 janvier 2022, le gouvernement de la Transition malienne accuse en effet la France d’avoir violé son espace aérien, à travers un vol qui aurait effectué la liaison Abidjan-Gao-Abidjan, durant la journée du mardi 11 janvier. Bamako évoque « un aéronef de l’armée française de type A400, immatriculé FRBAN, en violation manifeste de l’espace aérien malien ».
Toujours selon les autorités de Transition, l’avion en question « avait à la fois éteint son transpondeur pour ne pas être identifié et avait coupé la communication avec les organismes de contrôle aérien ». Et de mettre en garde : « En conséquence, le gouvernement a dénoncé cette violation de l’espace aérien auprès des autorités françaises qui ont, au demeurant, décidé de soutenir les sanctions de la CEDEAO parmi lesquelles figure la fermeture des frontières terrestres et aériennes de ses pays membres avec le Mali ».
« Toute responsabilité relative aux risques auxquels les auteurs de ces pratiques pourraient s’exposer en cas de nouvelle violation de l’espace aérien », a tenu à prévenir Bamako. Pour le moment, aucune communication des autorités français à ce sujet.
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