La force Barkhane cible d’une attaque à la voiture piégée au Mali


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La force Barkhane
La force Barkhane

À Gossi, dans le centre du Mali, un véhicule de l’opération Barkhane a été cible, ce lundi 21 juin 2021, d’une frappe djihadiste à la voiture piégée. Des cas de blessés sont déplorés parmi les militaires français tout comme parmi les civils maliens.

Ce lundi matin, un véhicule de la force Barkhane en patrouille de sécurisation dans le quartier de Kaigourou, dans la localité de Gossi, elle-même distante de 160 km de Gao, a été attaqué par une voiture piégée, bourrée d’explosifs. « En début de matinée, un véhicule suicide a attaqué un véhicule de la force Barkhane alors en mission de reconnaissance pour sécuriser les alentours de la base opérationnelle avancée de Gossi », a déclaré l’état-major français.

« Des militaires français et des civils maliens ont été blessés par l’explosion du véhicule suicide. Ils sont en cours d’évacuation vers l’hôpital militaire de Gao », poursuit le communiqué de l’état-major, sans donner avec précision le nombre de blessés. Mais sur place, un responsable militaire malien et un élu local ont indiqué, sous anonymat, que le nombre de soldats français blessés dans cette attaque s’élève à trois. La confirmation des autorités militaires françaises est toujours attendue. Après l’explosion, des hélicoptères Tigre et des Mirage 2000 sont venus en appui aux troupes au sol.

Cette attaque intervient moins de deux semaines après que le Président Emmanuel Macron a annoncé le retrait prochain des 5 100 soldats de Barkhane du territoire malien. La lutte contre le terrorisme se fera désormais « avec des forces spéciales structurées autour de (l’opération) Takuba avec évidemment une forte composante française – avec encore plusieurs centaines de soldats – et des forces africaines, européennes, internationales », qui « aura vocation à faire des interventions strictement de lutte contre le terrorisme », avait indiqué le chef de l’État français. Samedi dernier déjà, l’unité tchèque de cette force franco-européenne, Takuba, était tombée sur un engin explosif improvisé dans la localité de Manéka.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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