Se basant sur la non-application de la loi sur l’égalité des sexes dans les institutions, le président de la Cour suprême du Kenya demande la dissolution du Parlement.
Le président de la Cour suprême du Kenya a utilisé la correspondance écrite pour demander au président Uhuru Kenyatta, que le Parlement soit dissout. Il est reproché à cette Chambre de ne pas avoir mis en œuvre les dispositions constitutionnelles pour imposer l’équité et la parité dans les institutions. Voilà comment, pour violation continue de la loi sur l’équilibre entre les sexes, David Maraga a saisi le président de la République pour obtenir de ce dernier qu’il dissolve le Parlement.
Le président de la Cour suprême assimile le fait que le Parlement n’ait pas promulgué une loi pour opérationnaliser cette disposition constitutionnelle à un acte illégal. Et de poursuivre en disant qu’il a agi suite à six pétitions demandant la dissolution de la Chambre.
« Il est incontestable que le Parlement ne s’est pas conformé à l’ordonnance de la Haute Cour. Ainsi, depuis plus de 9 ans maintenant, le Parlement n’a pas promulgué la législation requise pour mettre en œuvre la règle des deux tiers du genre qui, comme la Cour d’appel l’a observé dans son arrêt, témoigne clairement de l’attitude et de la conduite irresponsables du Parlement dans cette affaire. Par conséquent, il est de mon devoir constitutionnel de conseiller à Votre Excellence de dissoudre le Parlement en vertu de l’article 261 (7) de la Constitution », a expliqué David Maraga. Non sans reconnaitre les inconvénients et les difficultés qui pourraient être liés à l’application de cette disposition.