Tout, tout, tout, vous trouverez tout sur Internet. Tous les renseignements s’y côtoient, de la vie des dinosaures aux dernières élections ghanéennes, en passant par les résultats du foot et l’état de la bourse. La diaspora s’y retrouve également, et elle est également multiple. Les Bretons, les Acadiens, mais également les Togolais, les Congolais…Mais qu’est-ce que l’on trouve exactement et comment s’y retrouver ? Petit état des lieux pour chercheur de compatriotes.
Toutes les diasporas, ou presque, sont présentes sur le net. Des Bretons expatriés, aux Somaliens de Minneapolis, ils surfent tous assidûment. Les différents moteurs de recherche offrent de nombreuses adresses, mais beaucoup ne sont que des sites historiques sur l’immigration de certaines populations, comme celui de la Fondation de Minneapolis qui propose une vision d’ensemble de l’état de la communauté somalienne au sein de sa population.
On notera la présence de certaines adresses un peu plus institutionnelles, d’informations, qui proposent le discours d’un ministre africain sur le problème de la diaspora. Des associations qui travaillent à l’intégration de certaines diasporas sont également présentes sur la « toile », à l’instar de l’Association de la diaspora comorienne. Celle-ci met en ligne les récents rapports de ses diverses manifestations qui ont pour but d’intégrer la communauté comorienne à la population française, mais également de faire participer cette diaspora au processus démocratique comorien.
Dialogue en direct
Les populations de la diaspora aiment à s’exprimer sur Internet. Différentes adresses proposent des dialogues en direct, permettant d’échanger avec ses compatriotes sur des sujets divers et variés.
Dans cette veine, on peut signaler le charmant portail Bikeko, qui en plus d’offrir la possibilité de dialoguer en direct, propose des actualités dans le domaine de la culture, de la musique, du sport… Son forum de dialogue est présenté par cette phrase : « Etant donné la distance qui sépare la diaspora congolaise, le N.Technologie vient au secours pour nous réunir et garder contact. »
L’expression est parfois davantage mise en valeur, comme sur le site de la diaspora togolaise, diastode. Il offre aux lecteurs la possibilité de devenir des écrivains du web, des rhéteurs de l’Internet. Chacun peut proposer un papier dont la longueur varie d’une vingtaine de lignes à plusieurs pages et dont le thème est totalement libre.
De plus, le site refuse toute responsabilité quant au contenu des papiers qu’il met en ligne, et s’autorise à en refuser éventuellement certaines. Les dernières publications traitent des femmes et de la démocratie, des problèmes ivoiriens, des révoltes estudiantines…
Faire-parts de mariage et de naissance
Un autre type de communication plus personnelle se donne à lire sur certains sites. Des annonces de mariage, des faire-parts de naissance…se retrouvent sur un site de la communauté centrafricaine, sangonet. Mises à part les informations, actualités et agenda, chacun peut déposer ses petites annonces, ses invitations, ses nouvelles. On apprend ainsi qu’ Aimé-Sylvestre Seme a soutenu une thèse à Nancy, et que le jeune chef d’orchestre Victor Gazoulema est décédé.
La « toile » renferme, déclinée sous des milliers de formes, une forte présence de la diaspora africaine. Elle s’est emparé du web et semble bien décidée à l’utiliser de la meilleure façon qu’il soit, pour « garder le contact ».