Les lettres arabes se chevauchent, se lient et se séparent, se font femme et Dieu. Le livre de Gabriele Mandel Khân, l’écriture arabe, édité chez Flammarion, décortique cet art divin qu’est la calligraphie. Fascinant et édifiant ! A vos calames !
C’est connu, l’écriture arabe danse, se tortille dans tous les sens pour trouver le sens, s’approcher de Dieu, du créateur. De l’origine. Elle est une torture angoissante en quête de l’absolu. Ce qui est moins connu est la manière d’y parvenir. De tous les livres consacrés à la calligraphie arabe, celui de Gabriele Mandel Khân est plus complet, plus scientifique quand il décortique les signes. Les lettres alphabétiques sont mises à nu et se livrent avec passion. Prenez votre calame et suivez les contours de cet alphabet en transe.
» Lis, au nom du Seigneur qui a créé ; qui a créé l’être humain à partir d’un caillou de sang. Lis ! Parce que le Seigneur, le Très noble, a enseigné avec le calame. » Ce verset coranique célèbre le calame, canne de roseau avec laquelle on écrit l’alphabet arabe, et la lecture, source de tout savoir, dit en préambule l’auteur.
Les lettres sont des derviches-tourneurs
Gabriele Mandel Khân est docteur en sciences islamiques et membre de l’académie islamique de Cambridge. Il est également, précise son dossier de presse, calligraphe et le plus important céramiste contemporain. C’est en connaisseur qu’il nous emmène dans un voyage initiatique. Oubliez toutes les formes géométriques connues, l’auteur vous plonge dans le monde des derviches-tourneurs, dans l’extase des arabesques. Il explique le beau, ces dessins envoûtants mais incompréhensibles à première vue. Car tout a un sens. A la fin du livre, courez acheter un calame et de l’encre. Vous êtes prêts à un envol artistique.
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