La danse du togolais Assou Ayigah au festival Village Green


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Assou Ayigah, le digne fils de Bè connu sous Assayigah, et sa troupe « Ayigafrik », se produiront le 25 septembre à Southend-On-Sea, une ville balnéaire britannique (45 mn de Londres par le train). Cette prestation entre dans le cadre du festival « Village Green » que le Togolais va animer aux côtés de nombreux autres chorégraphes et artistes jazz.

Le chorégraphe togolais Assou Ayigah et ses danseurs vont jouer ce week-end sur la même scène que les Urban Allstars, Richie Phoe, Laura B and The Moonlighters, Steve Mason et Rose Dougall. I will survive, la dernière création de l’artiste, sera présentée au public britannique.

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Fondateur en 1985 de la compagnie « Ayigafrik », Assou Ayigah maîtrise le répertoire chorégraphique traditionnel africain qu’il conduit vers la modernité. L’artiste est incontestablement un « vodou » (génie) de la danse togolaise, à laquelle il donne une dimension internationale. Il a fait ses armes à l’Ecole expérimentale musique de Lomé. Il a perfectionné son art en 1980 auprès de Rose-Marie Guiraud qui dirige alors l’école de danse et d’échanges culturels d’Abidjan, et a poursuivi ses études à l’école des arts du spectacle à Paris. Cinq ans après son départ, il rentre au pays et prend la direction du Ballet national du Togo.

Du Togo à la Grande Bretagne

Il crée alors de nombreux spectacle et participe à la genèse de plusieurs œuvres. Ainsi, il assure avec brio la chorégraphie de La tortue qui chante, une pièce théâtrale d’Agbota Zinsou. Avec Et la femme découvrit l’homme, il décroche en 1989 au Maroc la médaille d’Or des Arts chorégraphiques aux premiers Jeux de la francophonie auxquels participent les 53 pays francophones. I’m hungry, Le rêve à l’enfer, Cry of the Desert sont quelques une de ses créations.

Multicarte, pendant cinq ans il anime Gym-Tropical, des cours d’aérobic-gymnastique sur la Télévision togolaise (TVT). Mais sa notoriété grandissante ne l’empêchera pas de connaître quelques démêlées avec les autorités. Invité pour une tournée européenne, il sera arrêté avec sa troupe sans raison, à la frontière bénino-togolaise. Il connaîtra l’univers carcéral et proposera au public à sa sortie de prison Le Voyage du mal. Une pièce qui raconte la vie à la prison civile de Lomé. Puis, il s’envolera pour l’Angleterre où il vit depuis dix ans.

Assou Ayigah prépare actuellement plusieurs spectacles. Il est invité par la chorégraphe Rose Marie Guiraud dans le cadre de la Convention Internationale de Danse en Côte d’Ivoire, l’année prochaine. Il est possible que le Togolais dirige le conservatoire de danse de cette dernière en 2011.

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