La culture, « moteur d’union entre les Ivoiriens »


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Pour la Côte d’Ivoire, «la culture constitue une dimension essentielle du développement». Et la participation du pays au Festival du film d’Angoulême, ainsi que la multiplication d’évènements mettant à l’honneur la richesse et diversité culturelles ivoiriennes, démontrent bien l’importance que revêt ce secteur pour le pays d’Afrique de l’Ouest et sa Première Dame, Dominique Nouvian Ouattara.

Le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, en est convaincu : la culture est un atout inestimable, qui peut apporter union et prospérité au peuple ivoirien. Lors de la cérémonie de lancement de la première édition du Festival Agni, ce dernier a tenu à rappeler que la Côte d’Ivoire était «une nation riche de sa diversité culturelle, qui s’appuie sur sa culture car la culture crée la paix et non la guerre».

Créé dans le but de mettre en relief la richesse du peuple Agni, ce festival est devenu «indispensable pour renforcer la cohésion entre Ivoiriens, [car] la culture doit nous unir et non pas nous diviser. Elle est la sève nourricière des relations humaines», estimait pour sa part Théophile Ahoua N’doli, parrain de la première édition du festival.

Le succès de l’évènement est tel qu’il en a déjà inspiré d’autres : le festival gastronomique Anompê, qui s’est tenu du 15 au 17 septembre derniers au Palais de la culture d’Abidjan témoigne lui aussi de la volonté de mettre à l’honneur les richesses culturelles du pays. Le festival a présenté au public des mets authentiques du terroir ivoirien, tout en les accompagnant de musiques tradi-modernes et de boissons africaines. On pourrait citer également le festival national du Terroir…

La culture ivoirienne s’exporte

Mais le rayonnement de ces évènements n’est pas exclusivement local. Ces derniers s’inscrivent au contraire dans une stratégie plus large visant à faire rayonner la culture ivoirienne dans le monde.

C’est ainsi que Maurice Kouakou Bandaman a annoncé début septembre la création du Festival international du film d’Abidjan. Des productions européennes, américaines et asiatiques seront programmées dans le cadre de ce festival, dont la première édition est prévue pour novembre 2018. L’objectif est de permettre aux films africains en général, et ivoiriens en particulier, de se faire connaître et conquérir un nouveau public.

La Côte d’Ivoire souhaite ainsi consolider sa position sur le marché cinématographique international. Un objectif qui est déjà en train d’être atteint, comme le démontre la présence de la première dame ivoirienne, Dominique Ouattara, au Festival du film francophone d’Angoulême, où la Côte d’Ivoire était l’invité d’honneur (cf photo de Une : la première Dame ivoirienne avec Alain Delon).

Plus de 35000 personnes se sont rendues à cette manifestation internationale qui se tenait en août dernier en France. Parmi les assistants, on comptait notamment l’ancien président français, François Hollande, et les acteurs John Malkovich (président du jury), Catherine Deneuve, Gérard Depardieu, Juliette Binoche, Mathieu Amalric, Guillaume Canet, Hervé Bourges… Autant de personnalités qui auront eu l’occasion de découvrir la nouvelle et prometteuse production cinématographique ivoirienne. Sans oublier un public enthousiaste, lui aussi séduit par le talent du pays africain.

Les institutions ivoiriennes soutiennent la culture

Toujours soucieuse de soutenir les manifestations artistiques et culturelles, la Première Dame de Côte d’Ivoire, Dominique Nouvian Ouattara a jugé que le festival d’Angoulême «est une belle opportunité pour que le pays soit mis en lumière devant un parterre si prestigieux».

Or, la Côte d’Ivoire était également à l’honneur lors de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), du 25 février au 4 mars 2017. L’occasion idéale de montrer la «nouvelle génération de cinéastes en Côte d’Ivoire, qui mène un combat salutaire», selon les mots d’Idriss Diabaté, réalisateur et professeur de cinéma à l’Institut national des arts et de l’action culturelle (Insaac).

Pour ce dernier, les jeunes réalisateurs devront trouver une méthode de production propre, capable de renouveler la façon de faire du cinéma dans un monde en quête de nouvelles formes d’expression. Nul doute qu’ils pourront compter sur le soutien de leur pays, la Côte d’Ivoire ayant d’ores et déjà pris la mesure de l’importance de la culture pour son développement tant sur le plan économique que social.

Par Sylvain Diabate

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