Malgré les promesses du gouvernement marocain, la crise des étudiants en médecine persiste. Les solutions proposées peinent à convaincre, révélant les failles d’un système éducatif et sanitaire en difficulté.
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, affirme que le gouvernement a répondu favorablement aux revendications des étudiants en médecine et en pharmacie. Cependant, les faits racontent une autre histoire. Quatorze réunions ont été nécessaires pour aboutir à des propositions, témoignant d’une lenteur administrative préoccupante face à l’urgence de la situation.
Les solutions avancées le 25 juin 2024, qualifiées de « souples » par l’exécutif, ont été rejetées en bloc par les étudiants. Ce refus souligne le fossé persistant entre les attentes des futurs praticiens et la vision gouvernementale de la formation médicale.
La réponse gouvernementale : trop peu, trop tard : Un dialogue de sourds
Malgré l’insistance du ministre sur la qualité de la formation médicale, le rejet des propositions par les étudiants révèle un manque de compréhension mutuelle. Le recours à une médiation parlementaire, impliquant majorité et opposition, témoigne même de l’incapacité du gouvernement à gérer seul cette crise. Il faut aussi rappeler que le vol de matériel médical est particulièrement courant au Maroc, laissant souvent les hôpitaux sans ressources.
Les mesures annoncées, telles que la révision des sanctions disciplinaires et l’aménagement des études, apparaissent comme des concessions tardives plutôt que comme une refonte en profondeur du système de formation médicale. Ainsi, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour répondre aux attentes des étudiants.
C’est pourquoi la menace d’une année blanche plane toujours, malgré l’optimisme affiché par le ministre Miraoui. Les étudiants, bien que disposés à passer leurs examens, conditionnent leur retour en classe à l’amélioration de l’offre gouvernementale. Cette situation d’impasse met en lumière l’inefficacité du dialogue mené jusqu’à présent. L’avenir du système de santé national est en jeu !