La presse parue en Mauritanie cette semaine a consacré la quasi-totalité de ses commentaires à la crise politique qui secoue la majorité présidentielle sous la forme d’une fronde au sein du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD-ADIL).
Les éléments contestataires de cette formation, la plus importante de la mouvance présidentielle, s’attaquent au gouvernement du Premier ministre Yahya Ould Ahmed Waghef, en place depuis 2 mois.
Dans sa livraison du mardi, l’hebdomadaire « Le Calame » donne le ton avec son titre à la Une: « Ententes, mésententes et mécontentements: la scène politique s’agite ».
Le même journal qualifie la scène politique mauritanienne de « confuse », en relevant que le gouvernement aux commandes depuis 2 mois « fait l’objet d’un feu nourri d’attaques venues de toutes les chapelles politiques (majorité et opposition) ».
Le nouveau Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghef, signale-t-on, n’a pas encore présenté sa déclaration de Politique générale devant le Parlement.
L’hebdomadaire « La Tribune » du lundi présente, plus alarmiste, « la chronique d’une crise annoncée ». Le journal a attiré l’attention sur « trois semaines de rumeurs soutenues, d’informations et contre informations, qui ont installé un climat de suspicion et de doute au sein d’une scène politique déjà appauvrie par l’absence de débats politiques ».
Abondant dans la même direction, le quotidien « Biladi » du jeudi constate à son tour que « la guerre au sommet de la pyramide du pouvoir se poursuit ». Se montrant très pessimiste, ce journal poursuit: « à l’horizon, aucune lueur de règlement, aucune tentative de réconciliation. Forts de l’appui des généraux, les contestataires ont déjà trouvé un siège pour abriter les réunions des députés favorables à la motion de censure contre le gouvernement ».
Les quotidiens « Nouakchott-Info » et le « Quotidien de Nouakchott » abordent également la crise au sommet de l’Etat en livrant le compte rendu d’une conférence de presse donnée cette semaine par la coalition de partis soutenant le président Sidi Ould Cheikh Abdalahi.
Une rencontre au cours de laquelle les responsables de la coalition cités à la fois par les deux organes démentent catégoriquement les allégations de crise au sein de la mouvance en affirmant: « pas de divergence au sommet » et « pas de crise au sommet ».