La Cour pénale internationale (CPI) a décidé de maintenir Laurent Gbagbo en détention, en attendant qu’un éventuel procès se tienne. La défense avait fait appel de la décision de la chambre préliminaire du 11 juillet, réclamant la liberté provisoire de l’ancien Président ivoirien.
Laurent Gbagbo va donc rester sous les verrous. La Cour pénale internationale a en effet décidé, ce mardi, de maintenir l’ancien chef de l’Etat ivoirien en détention à la Haye, aux Pays-Bas, en attendant qu’un éventuel procès se tienne. La défense avait fait appel de la décision de la chambre préliminaire, le 11 juillet, qui avait pris la décision de le maintenir en prison. Ses avocats avaient eux réclamé sa libération provisoire. Mais « la chambre d’appel a décidé, à la majorité, de confirmer la décision de la chambre préliminaire », a précisé la CPI.
Incarcéré à la Haye depuis novembre 2011, Laurent Gbagbo est accusé de crimes contre l’humanité durant les violences post-électorales de décembre 2010 à avril 2011, qui ont miné la Côte d’Ivoire, faisant plus de 3 000 morts. Mais les partisans de l’ancien Président ivoirien avaient eu une lueur d’espoir début juin dernier, lorsque les juges de la CPI avaient indiqué au procureur qu’ils avaient besoin de preuves supplémentaires pour décider de mener ou non un procès contre Laurent Gbagbo, pour son rôle présumé dans les violences post-électorales de son pays.
Agé désormais de 68 ans, l’ex-chef d’Etat a toujours nié les faits que la CPI lui reprochait. Détenus en Côte d’Ivoire, son épouse Simone Gbagbo, ainsi que Charles Blé Goudé, l’ancien leader de la jeunesse pro-Gbagbo, font tous deux l’objet de mandat d’arrêt de la CPI. Suite à la demande de la CPI, Abidjan a refusé de transférer à la Haye l’ex-première dame, affirmant qu’elle doit être jugée en Côté d’Ivoire. Les pro-Gbagbo se plaignent toujours d’être les seuls à être mis sur le banc des accusés, alors que les pro-Ouattara ne sont pas inquiétés par la juridiction internationale.