La course au palais


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Le ministère de l’Administration territoriale a respecté le délai légal de cinq jours pour annoncer les résultats provisoires définitifs de la présidentielle malienne du 28 avril dernier. ATT et Cissé devraient s’affronter au second tour.

De notre envoyée spéciale.

Les résultats provisoires définitifs de la présidentielle malienne du 28 avril dernier n’ont pas créé la surprise. Vendredi, en milieu d’après-midi, le ministre de l’Admistration territoriale et des collectivités locales, Ousmane Sy, a convié la presse, les représentants des différents candidats et les membres de la Commission de centralisation des élections pour les annoncer.

Dans le climat relativement tendu de Bamako, où les suspicions se disputent aux accusations, ces chiffres étaient très attendus. Ils donnent l’ex-général Amadou Toumani Touré, ATT, largement en tête avec 602 998 voix, soit 27,98% des votes. Soumaila Cissé, du parti au pouvoir Adema, remporte 489 957 voix, soit 22,74% des votes. Quelques 113 041 voix séparent les deux hommes qui devraient, en toute logique, s’affronter au second tour de cette élection.

Mission accomplie

Ibrahim Boubacar Keita, du RPM, qui n’a de cesse d’accuser le ministère de fraude depuis plusieurs jours, est crédité de 445 030 voix, soit 20,65% des votes. A noter : les chiffres de six juridictions étrangères – dont Pretoria, Libreville, Luanda ou Riyad – sont pour le moment « inexploitables » par le ministère de l’Administration territoriale. Ce dernier a malgré tout réussi son pari : annoncer les résultats définitifs provisoires du premier tour dans le délai légal – et maximum – de cinq jours après le scrutin. Sur 5 546 202 électeurs potentiels, seuls 2 216 846 ont accompli leur devoir civique, soit un taux de participation de 38,58%. C’est peu.

Pour autant, le ministère s’est félicité d’avoir pu offrir des « élections libres et transparentes au peuple malien ». Les résultats doivent être à présent communiqués à la Cour constitutionnelle, seule habilitée à proclamer des résultats définitifs, après vérifications (notamment la confrontation des résultats du ministère avec les procès-verbaux des communes) et corrections si nécessaire. En attendant le verdict de la Cour, le groupe Espoir 2002, qui rassemble treize partis politiques dont le RPM, appelle les Bamakois à un grand meeting samedi. La course au palais présidentiel de Koulouba est loin d’être terminée.

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