La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, a annoncé en début de semaine dernière qu’elle allait investir près d’un milliard d’euros sur 10 ans pour remplacer les forêts qui avaient été rasées.
Le pays de l’Afrique de l’Ouest fournit annuellement deux millions de tonnes de cacao au marché mondial.
Mighty Earth, une ONG, avait allégué dans un rapport d’octobre 2017 que « beaucoup de parcs nationaux et de terres protégées du pays ont été défrichés pour faire place à des opérations de culture de cacao pour répondre à la demande de grandes entreprises de chocolat comme Nestlé, Cadbury et Mars. »
La Côte d’ivoire a l’un des taux de déforestation les plus élevés en Afrique, avec la disparition de près de 80 pour cent de ses forêts depuis les années 1970. Cela est principalement dû à l’installation non autorisée des producteurs de cacao, mais aussi au commerce illégale du bois, de la production du caoutchouc et de l’exploitation minière à petite échelle.
Le ministre ivoirien de l’Eau et des Forêts, Alain-Richard Donwahi, a déclaré que le gouvernement consacrerait 616 milliards de francs CFA (940 millions d’euros, 1,09 million de dollars) à des programmes de boisement. « D’ici 2030, nous récupérerons 20% de notre couverture forestière (perdue), c’est notre engagement », a-t-il déclaré.
M. Donwahi a indiqué que le projet impliquerait des partenariats publics et privés, affirmant que la politique serait modifiée pour garantir que « la production de cacao ne détruise pas les forêts mais aide réellement à les préserver ».
« Nous identifierons les plantations de cacao illégales nichées dans les forêts et les détruirons », a-t-il dit, ajoutant que 5 000 000 tonnes de cacao étaient produites dans ces zones.