La Côte d’Ivoire soutient son coton


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Champ de coton
Un champ de coton

Le ministère de l’Agriculture a revalorisé de 75% la subvention accordée aux producteurs de coton. Les autorités négocient actuellement avec l’armée française la mise en place d’un couloir économique pour pouvoir acheminer les productions du Nord vers le port d’Abidjan.

La subvention aux producteurs ivoiriens de coton a été portée samedi de 15 à 25 F CFA le kilogramme par le ministère de l’Agriculture. Pour remédier aux problèmes d’acheminement du coton liés à la crise politique que traverse le pays, les autorités ont également négocié avec l’armée française la création d’un couloir économique du Nord vers le port d’Abidjan.

 » Dans sa ferme volonté de parvenir à un prix rémunérateur aux producteurs, et ce dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, le Président de la république a décidé de subventionner le coton à hauteur de 25 F « , explique le ministre de l’Agriculture, Danon Djédjé. La production ivoirienne de coton est essentiellement concentrée dans le Nord du pays. Région entre les mains des mutins depuis septembre dernier. Dans le contexte politique actuel, cette initiative est également un geste fort de la part du gouvernement à l’égard des populations des zones occupées.

Couloir économique

Trois opérateurs économiques structurent la commercialisation du coton en Côte d’Ivoire. Deux groupes privés, LCCI (malien) et Ivoir Coton (Israël) et l’Union des producteurs de coton de Côte d’Ivoire (Urecosci). Seuls les membres de la coopérative nationale pourront bénéficier de la subvention publique. Un fonds d’aide débloqué par l’Etat a été confié à l’Urecosci. Qui dispatchera l’aide aux producteurs en fonction de leur tonnage et achètera désormais le kilo de coton à 180 F CFA.

Les routes coupées depuis le début de la crise politique empêchent le transport du coton vers Abidjan et son port. Pour désenclaver le Nord, l’Etat négocie avec l’armée française l’aménagement d’un couloir économique de l’intérieur du pays à sa façade maritime. Les militaires français assurent déjà l’escorte de divers convois économiques entre Korhogo, Bouaké et Yamoussoukro. Mais, à raison d’un par jour, il en faudrait beaucoup plus pour acheminer les 400 000 tonnes de coton prévus pour la campagne 2001-2002. L’accord, en voie de finalisation, offrirait un bol d’air frais à l’économie ivoirienne.

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