En Côte d’Ivoire, l’inquiétude se fait ressentir après les deux attaques commises par le groupe terroriste Ansar Eddine au sud du Mali, à la frontière ivoirienne. La Côte d’Ivoire craint, de par sa frontière commune avec le Mali, d’être la prochaine cible d’Ansar Eddine.
La tension est à son paroxysme en Côte d’Ivoire, au lendemain de la revendication du groupe djihadiste Ansar Eddine de deux attaques au sud du Mali, à la frontière ivoirienne. En effet, ce mardi, le groupe a reconnu être responsable de deux attaques meurtrières dans la ville de Nara et au village de Fakola. La Côte d’Ivoire redoute que le groupe ne pénètre dans le pays afin d’y commettre des attaques.
Pour parer à toute éventualité, des renforts militaires ont été envoyés à la frontière malienne, selon le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné. Par ailleurs, la mission des Nations Unies en Côte d’Ivoire a déployé des bataillons dans la zone. Le gouvernement tente de rassurer la population, qui demeure très inquiète.
Malgré toutes les mesures prises, la crainte s’invite dans le pays. D’autant plus que le groupe Ansar Eddine a ouvertement déclaré vouloir s’en prendre à la Côte d’Ivoire qu’il qualifie « d’ennemis de l’islam ». Les députés du nord du pays demandent à la population de faire preuve d’une grande vigilance afin d’éviter le recrutement des jeunes, l’immigration à la frontière malienne. Selon un habitant d’Odienné, près de la frontière malienne, « ceux qui vont aux champs prennent des précautions, et nous, on évite les lieux publics ».
Ansar Eddine est un groupe terroriste présent au nord du Mali, depuis mars 2012. Depuis le coup d’Etat, le Mali est en proie à de multiples attaques terroristes essentiellement au nord. Le 20 juin dernier, un accord de paix a été signé entre les différentes protagonistes, afin de mettre un terme au conflit qui mine le Mali depuis trois ans.