La Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam) n’est pas du tout d’accord avec l’intervention annoncée des forces militaires de la Cedeao pour reconquérir le Nord-Mali. Ce mouvement pro-junte a tenu à le faire savoir en organisant vendredi dernier une marche de protestation à Bamako. Au cours de cette marche, les manifestants ont exigé la libération des armes maliennes bloquées dans plusieurs ports de la sous-région ouest-africaine.
(De notre correspondant)
L’accord intervenu entre les autorités transitoires du Mali et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour un déploiement militaire à Bamako n’est pas du gout de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam). Pour protester contre la venue annoncée des soldats étrangers sur le sol malien, plusieurs centaines de personnes ont manifesté vendredi 28 septembre, dans la capitale malienne, à l’appel de cette organisation favorable à l’ex junte militaire.
A travers des slogans comme « à bas la Cedeao », « à bas Blaise Compaoré », « à bas Yayi Boni », « à bas Alassane Ouattara », les sympathisants de la Copam voulaient ainsi montrer tout le mal qu’ils pensent d’une intervention militaire de l’extérieur pour reconquérir les territoires du Nord-Mali sous occupation armée depuis plus de six mois.
Pour Younouss Hameye Dicko, le président de la Coordination des organisations patriotiques du Mali, il s’agit d’une marche de soutien à l’armée malienne, capable selon lui de libérer les territoires du septentrion malien. A entendre les responsables de la Copam, il faut plutôt apporter un soutien logistique et des renforcements à l’armée malienne qui doit exprimer ses besoins à cet effet. Pour ce faire, les manifestants ont exigé la libération des armes bloquées dans plusieurs ports de l’Afrique de l’ouest notamment le port de Conakry.
Le Coren approuve l’intervention militaire
Si la Copam est contre l’arrivée des soldats de la Micema à Bamako, le Collectif des ressortissants du Nord-Mali (Coren) soutient les actions de la Cedeao. Le président de ce mouvement, Malick Alhousseini salue la mobilisation internationale en faveur de la libération des quatre régions administratives, Gao, Tombouctou, Kidal et Douentza, contrôlées par les islamistes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Le Coren honore par ailleurs la détermination des autorités politiques et militaires du Mali qui ont facilité cette mobilisation internationale et les exhorte à tout entreprendre pour la libération rapide du Nord-Mali
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